« Ouvrez une école, vous fermerez une prison » V. Hugo
Pas un jour ne se passe sans que le vrai programme des terroristes ne soit exposé au grand jour. Il ne s’agit pas de Foi, de Paix ou encore de Liberté. Il s’agit de leurs « valeurs fondamentales » : le Pouvoir, le Profit et le Plaisir.
Le Plaisir pervers que ces dégénérés trouvent dans les « écoles coraniques » où l’on viole et enchaîne des jeunes garçons comme celle qui a été découverte au Nigéria il y a quelques jours, qui était tenue par la version locale des bandits djihadistes.
Le Profit que les narcotrafiquants génèrent sous couvert de sociétés bidon comme Tilemsi, et tant pis si pour cela il faut maintenir le pays dans la guerre pour ne pas se faire attraper.
Le Pouvoir, la volonté de régner sans partage sur des masses serviles, à l’image d’Amadou Kouffa ou de Jaffar Dicko qui semblent n’avoir qu’un seul objectif militaire dans leur lutte pour la « Justice » : brûler des écoles.
Car, si l’on s’y penche sérieusement, quand on est terroriste les ressources sont limitées. Il faut se cacher des forces de sécurité, chaque action diminue les réserves et il faut donc bien choisir ses objectifs… On imaginerait bien que ces gens-là se concentrent sur des objectifs militaires ou, quand bien même, cherchent à voler des ressources pour survivre. Mais non, leurs actions néfastes sont consacrées… à brûler nos écoles !
Pourquoi faire ce choix « stratégique », pourquoi opter pour cette priorité ? Un dicton bien connu l’explique : « le savoir, c’est le pouvoir ». Et le Pouvoir, c’est la vraie passion des chefs de bandes terroristes. Pour exercer ce pouvoir sur le peuple, il faut que l’on raconte des mensonges pour convaincre les jeunes de venir se battre pour une cause perdue, il faut que les jeunes en question n’aient jamais les outils intellectuels pour refuser. Et si l’école a brûlé, le terroriste sait alors que les générations à venir resteront dans l’ignorance.
Le Malien malin, c’est le vrai ennemi du terroriste. C’est la raison pour laquelle les écoles sont l’ennemi numéro 1 des terroristes (et aussi parce qu’un instituteur ça fait moins peur qu’une compagnie de para-commando…). Pour garder leur base de recrutement et promouvoir leurs idées d’un autre temps ou d’un autre pays, ils sacrifient sans remords l’avenir de nos générations futures.
Pensez-vous que le capitaine de police Mohamed Haidara, qui vient de faire les gros titres pour avoir été le seul de sa génération à réussir un concours international très difficile est allé à l’école du djihad ? Non. Il a bénéficié d’une éducation malienne fondée sur la raison et le savoir, qui lui a donné les outils intellectuels de la réussite.
Voyez-vous la différence ?
D’un côté un Mali qui se construit et des générations d’entrepreneurs qui montent des start-up prometteuses comme YeelenCoura, qui veut rendre la vue aux aveugles avec des robots ; d’artistes, qui inspirent les âmes au-delà des frontières, comme Aya Nakamura ; de scientifiques de pointe, comme le Dr Hamidou Tembiné, récompensé pour son travail à la tête d’un laboratoire à New-York, mais qui a commencé sa scolarité en pays Dogon, là où les pyromanes djihadistes sévissent dans nos écoles.
De l’autre côté, des terroristes prêts à sacrifier le futur de nos jeunes en les laissant dans l’ignorance au nom des vraies valeurs du terrorisme : Profit, Pouvoir, Plaisir.
Terroriste n’est pas un métier d’avenir, on ne le dira jamais assez. Certains se préparent à vivre, d’autres à mourir. Certains rêvent de Wakanda, d’autres campent en brousse en attendant la bombe de Barkhane ou la balle des FAMAs. Ne justifions pas les actions des terros en leur trouvant des excuses : les brûleurs d’écoles n’en ont aucune ! Rejetons en masse l’ignorance qui mène à la déchéance et encourageons nos familles et nos communautés à faire de même !
Boubacar Samba
Légende : Le pays africain imaginaire de Wakanda vient d’inspirer le nom d’un grand projet au Rwanda
Source: Malijet