Les services de sécurité de la Guinée ont procédé, dans la nuit du vendredi 25 octobre, à l’arrestation de 36 jeunes maliens. Leur internement forcé au Camp militaire Soundiata Kéïta de Kankan suscite moult interrogations
L’information est révélée par le journal en ligne «Guinéenews». Parmi les quarante jeunes ayant fait l’objet d’interpellations figurent 36 Maliens. Ces personnes détenues au Camp militaire Soundiata Kéïta ont été présentées à la presse vendredi dernier dans la matinée.
Selon Guinéenews, «la quasi-totalité des jeunes motivent leur présence à Kankan dans le cadre des activités de la fameuse entreprise QNet». Pour l’heure, les autorités guinéennes notamment, le gouverneur de la région de Kankan, Mohamed Gharé, rejettent cette thèse. Ce dernier souligne que « l’évocation du nom de cette entreprise pour justifier la présence de la trentaine de jeunes regroupés dans deux concessions différentes à Kankan ne serait qu’une ‘’couverture’’, rapporte le journal en ligne.
«QNet est une entreprise d’escrocs que je connais parfaitement bien. Le travail, comme ils le disent dans cette entreprise, ne peut pas justifier leurs présences en masse logés ensemble et nourris. Pour nous, jusqu’à preuve du contraire, QNet n’est qu’une couverture, et ces gens constituent une menace pour la sécurité de nos populations et du pays », selon le gouverneur dont les propos ont été rapportés par Guinéenews. Aux dires du responsable local, des enquêtes approfondies seront menées pour comprendre le motif réel de la présence de ce groupe de jeunes maliens à Kankan.
Toujours selon «Guinéenews», sur les 40 personnes arrêtées, figurent quatre Guinéens dont Sayon Camara, le responsable du bureau QNet à Kankan et une jeune dame venant de Siguiri.
Le journal rappelle aussi que 141 étrangers confinés dans des concessions aux alentours de Conakry avaient été arrêtés, le mardi dernier, dans les mêmes circonstances.
Ces arrestations ont-elles un lien avec la vague de protestations à laquelle le régime d’Alpha Condé est confronté depuis un certain temps ? Les autorités guinéennes cherchent-elles un bouc émissaire pour justifier un complot de déstabilisation face une contestation populaire qui s’amplifie de plus en plus ? Pourquoi présenter à la presse ces personnes arrêtées sans attendre les résultats d’enquêtes approfondies ?
Les affirmations du gouverneur de Kankan pour justifier ces actes sont-elles révélatrices de la peur qui semble s’emparer du premier cercle du pouvoir guinéen.
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mali24