“Le sexe qui [lui] a été assigné à sa naissance apparaît comme une pure fiction”, a justifié le tribunal dans son jugement, demandant la modification de l’acte de naissance de ce Tourangeux. La décision n’implique pas la reconnaissance d’un “troisième sexe”, a nuancé le tribunal, comme c’est le cas en Allemagne, mais de reconnaître “l’impossibilité de rattacher l’intéressé à tel ou tel sexe”.
“Les Européens sont encore très peu sensibilisés au vécu douloureux des personnes intersexes et aux violations des droits de l’homme auxquelles ces personnes doivent faire face”, avait regretté Nils Muiznieks, commissaire aux Droits de l’Homme du Conseil de l’Europe, dans sa déclaration en mai dernier.
Appelant à reconnaître le statut “intersexué”, Muiznieks avait exhorté les pays européens à mettre fin aux “interventions médicales et chirurgicales non nécessaires effectuées sur les personnes intersexes sans leur consentement”, et à “respecter le droit de ces personnes à ne pas subir de traitements visant à leur assigner un sexe”.