La France a reçu mercredi aux Etats-Unis les deux premiers drones de surveillance américains Reaper qui devraient être déployés au Sahel à la fin de l’année, ont annoncé jeudi les autorités.
Cette acquisition avait été décidée au printemps par le ministère français de la Défense, a précisé la Direction générale de l’armement (DGA), au cours d’un point de presse à Paris.
La DGA a procédé à la réception du premier « système français », composé de deux vecteurs aériens, d’une station au sol et de la documentation nécessaire à sa maintenance. « La phase suivante, c’est le transport vers le Sahel », où les deux drones seront directement acheminés, a souligné Antoine Torres, ingénieur à la délégation à l’armement.
« Les drones dont nous avons fait l’acquisition seront en fonction à la fin de cette année en Afrique, au Sahel, c’est là leur principale mission », a assuré pour sa part jeudi matin le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, sur la radio Europe 1.
Cette annonce intervient au moment où le chef de la diplomatie européenne, Catherine Ashton, prône la nécessité d’un programme européen de drones de surveillance.
Les drones MALE (moyenne altitude longue distance) sont des appareils de reconnaissance sans pilote. Une fois déployés au Sahel, ces deux premiers Reaper fabriqués par la société américaine General Atomics renforceront la capacité de surveillance et de renseignement des forces françaises présentes en Afrique.
Des essais en vol du premier système ont eu lieu ces deux dernières semaines en Californie et au Texas. C’est « l’aboutissement d’un processus d’acquisition », notamment mis en oeuvre grâce à « la réactivité des autorités américaines », a souligné la DGA.
La France réalise simultanément deux opérations militaires, au Mali et en Centrafrique. Elle dispose en matière de renseignement de drones Harfang en bout de course et l’intervention au Mali a montré l’insuffisance de ses capacités dans ce domaine.
Jean-Yves Le Drian avait annoncé en juin que Paris voulait acheter au total douze drones Reaper aux Etats-Unis, une acquisition dont le montant est évalué par ses services à 670 millions d’euros.