Les experts de l’Union africaine, des Etats-membres de la Commission du Bassin du Lac Tchad et du Bénin ont débuté deux jours de travaux ce 05 février 2015.
L’attaque meurtrière de la secte Boko Haram dans la ville de Fotokol, Extrême Nord Cameroun n’a pas pu être évitée lors de la cérémonie d’ouverture de la réunion d’experts ce jeudi matin au Palais des congrès de Yaoundé. Le ministre délégué à la présidence en charge de la Défense a demandé aux experts mais aussi aux représentants des présidents de la commission de l’Union africaine, de la Commission du bassin du Lac Tchad, aux chefs de mission diplomatique accrédités à Yaoundé, etc. d’observer une minute de silence à la mémoire des victimes de la secte. Même si l’actualité réfère davantage aux morts de Fotokol, Edgar Alain Mebe Ngo’o n’a pas souhaité être exclusif. L’assistance a été prié de se recueillir à la mémoire de toutes les victimes de la branche salafiste nigériane que ce soit au Tchad, au Nigéria ou au Cameroun.
La minute de silence a été l’élément de contexte utilisé par le ministre Mebe Ngo’o pour rappeler aux experts réunis dans la capitale camerounaise l’importance de la concertation de deux jours qu’ils doivent animer. “Vos travaux constitue une étape cruciale, déterminante et décisive dans la guerre que la Communauté internationale a décidé d’intensifier contre Boko Haram”, avertit-il. Il confie plus loin à l’ensemble des parties prenantes que “le déploiement effectif et rapide sur le terrain de la Force mixte multinationale de la CBLT, est tributaire de la qualité des travaux” qui sont entrain d’être conduits à Yaoundé. Les spécialistes africains, européens et américains doivent au cours de leurs échanges élaborer le concept d’opération de la Force régionale décidée par la 28e conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union africaine le 30 janvier dernier à Addis Abeba.
Le ministre de la Défense a exprimé dans leurs grandes lignes, les vœux du gouvernement camerounais dans les discussions qui vont se dérouler à huis clos. A l’en croire, le président Paul Biya est résolument engagé “à conduire, avec le soutien de nos frères du Tchad, la Force Mixte Multinationale de la CBLT et la Communauté internationale”. Il est également attendu des Etats qui participent à la Force et de l’Union européenne, des Etats-Unis et du Conseil de sécurité de l’ONU de s’impliquer dans la mobilisation des ressources nécessaires pour soutenir l’effort de guerre. Fonds d’affectation spécial a été sollicité par l’Union africaine et il attend toujours de l’argent.
La réunion de Yaoundé pour l’élaboration du concept d’opération de la Force mixte multinationale est la neuvième du genre après le sommet de Paris, France du 17 mai 2014.
Source: newsducamer.com
