Les troupes françaises sont présentes au Sahel depuis 2013, avec pour objectif la lutte contre le terrorisme et la stabilité régionale. L’opération Serval, devenue Barkhane, devait être une opération éclair. Faut-il parler d’enlisement ? Entretien avec Jean-Marc Châtaigner, envoyé spécial de la France pour le Sahel.
Selon Jean-Marc Châtaigner, envoyé spécial de la France pour le Sahel, interrogé sur TV5MONDE, l’opération Barkhane n’est pas dans l’enlisement. Pour lui, “c’est un engagement de long terme. Nous devons faire face à une menace de long terme, la menace terroriste, qui s’appuie aussi sur des causes de très long terme.”
Une initiative remarquable
D’après le premier envoyé spécial de la France dans cette région d’Afrique, le G5 Sahel “est une initiative remarquable. Cinq pays ont décidé ensemble de mettre leurs forces en commun pour faire face aux menaces qui les entourent. C’est une initiative que nous [la France] appuyons, parce qu’elle vient d’Afrique.”
C’est aux pays sahéliens de prendre en charge leur sécurité
Dans cet entretien dans le Journal Afrique, il affirme : “la force Barkhane n’a pas vocation à être pour l’éternité, et même pour une dizaine d’années, au Sahel. C’est aux pays sahéliens eux-mêmes de prendre en charge leur sécurité. Mais pour cela, nous devons les appuyer car ils n’ont pas forcément les moyens budgétaires, les moyens financiers.”
Sur son rôle, Jean-Marc Châtaigner, estime être “là pour être le (…) défenseur de cette cause sahélienne au niveau international, pour porter le message au niveau des grands bailleurs de fonds.”
TV5 monde