L’honorable Safiatou Touré Traoré, députée et présidente du parti Synergie pour un nouveau Mali Plan d’Action et Stratégie nationale
Forte de sa stratégie nationale, et de son plan d’Action, le ministère de la promotion de la femme, opère avec ses partenaires, un plaidoyer incessant pour changer cet état de fait. Alors que les femmes constituent 50,4% de la population au Mali, elles ne sont par ailleurs que 928 sur 10772 conseilleurs communaux ( soit 8,6%) et seulement 8 femmes sur 703 maires sur tout le territoire. L’écart à combler est bien vaste. Et surtout, il dépendra de la volonté des femmes elles mêmes de se hisser aux postes de responsabilité politique.
Pour Makane, Kane, Représentant résident par intérim du Système des Nations Unies au Mali, le Mali a ratifié des conventions internationales pour réduire les discriminations liées au sexe en matière politique, mais aussi une stratégie nationale, qui vise à faire doubler l’effectif de femmes députés au prochain parlement.
Plaidoyer auprès des partis politiques
Cela passe par un dialogue avec les états majors des partis politiques, estime Mr Kane. “Dans ces états majors, il s’agit de mettre les femmes en avant, d’où la présence de nombreux chefs de partis politiques à cette réunion”. En clair, pour les législatives, les femmes devront se retrouver en têtes de listes et non plus comme simples mobilisatrices pour les hommes. ” Mon gouvernement et moi même allons veiller à ce qu’il y ait dans l’avenir une égale participation des hommes et des femmes dans la vie politique, ce qui constitue un enracinement plus fort de la démocratie dans notre pays”, a déclaré Oumar Tatam Ly, le Premier ministre, à l’ouverture de l’Atelier.
Mieux, le PM promet une autre mesure : donner lors de la précampagne législative, des tranches horaires aux femmes à la télévision nationale pour mieux faire passer leurs messages, si elles sont pressenties comme candidates pour les législatives. En outre, Oumar Tatam Ly invite les partis politiques, à assurer la présence des femmes aux postes de responsabilité pour mieux garantir leur positionnement en période électorale. ” Un positionnement qui va de pair avec un soutien aux candidatures féminines, permettant à coup sûr d’obtenir un meilleur taux de participation”, estime pour sa part Mme Sangaré Oumou Bah, la ministre de la promotion de la femme.
Recommandations
Enfin, il faudra relever dans les recommandations émises par l’atelier, les points suivants : Accroître la volonté politique dans le sens de l’adoption de lois et de mesures favorables aux femmes tels que les quotas par exemple. Et qui vont dans le sens d’une moindre discrimination ou positive en tous cas. En outre, la loi électorale devra aussi s’adapter à la question du Genre et prévoir un changement du mode de scrutin proportionnel sur le plan institutionnel. Tout comme les partis politiques devront eux s’approprier la politique nationale du Genre et enrichir leur code de conduite de dispositions favorables à la candidature et à l’éligibilité des femmes.
Enfin, si l’on est toujours mieux aidé par soi même, l’atelier recommande aux femmes politiques elles mêmes de se convaincre du succès, car ce ne sont pas les hommes qui leur offriront ces postes. Comment, en se préparant à l’établissement de programmes et messages électoraux, à la mobilisation des moyens de sa candidature. Sans oublier une très grande solidarité entre les femmes. Le reste devrait suivre…