Les stupéfiants constituent un fléau inquiétant tant le nombre de consommateurs de ces substances s’accroit de jour en jour, notamment chez les jeunes. A Bamako et à l’intérieur du pays, ils sont nombreux les jeunes consommateurs de drogue. Certains associent plusieurs types de drogue. « Je prenais du cannabis, de l’héroïne, de la cocaïne, du dialat, du quatorze, je consommais tout », témoigne un ancien consommateur rencontré dans un quartier populaire de Bamako. Il reconnait que la drogue est très mauvaise. D’autres également tentent d’expliquer les raisons qui les poussaient à consommer la drogue. « Quand j’étais jeune apprenti, j’en consommais et ça me mettait à l’aise. Mais avec l’âge, j’ai cessé », affirme cet autre ancien consommateur.
Les jeunes sont les plus touchés
Bassirou Bamba est le directeur adjoint de l’office central de lutte contre les stupéfiants. À l’en croire, la consommation de la drogue est faite en majorité par les jeunes. « Au cours de nos interpellations, c’est la couche juvénile entre 20 et 39 qui consomme. C’est pourquoi nous sommes sollicités par les établissements scolaires, universitaires. C’est pour animer des séances de sensibilisation par rapport aux méfaits de la drogue » précise-t-il.
Pourtant la consommation de ces substances toxiques peut provoquer des pathologies graves chez les consommateurs. « les conséquences c’est l’addiction sur le plan mental, les troubles psychiatriques », affirme Eloi Dara, psychiatre. Il ajoute que « la consommation de produits de façon exagérée peut conduire à l’overdose, la mort subite ». Toutefois, il précise que « la prise en charge de l’addiction est possible ».
Les responsables de l’office central de lutte contre les stupéfiants indiquent que les activités d’information et de sensibilisation sont faites également dans les régions pour atteindre le maximum de personnes sur les risques de la drogue.
Studio Tamani