Si, l’opposition a annulé sa marche pour raison de santé du président de la République, la Confédération Syndicale des Travailleurs du Mali (CSTM), a quant à elle maintenue la sienne. A l’appel des responsables de la centrale syndicale, les militants ont pris d’assaut les rues de Bamako pour protester contre ce qu’ils ont appelé les dérives du régime d’IBK. La marche qui est parti de la place de Liberté à pris fin au monument de l’indépendance. Les syndicats alliés étaient tous représentés à cette marche. Sur les banderoles, on pouvait lire les slogans suivants : « Ensemble pour nos droits », « Pour le Mali agir ou périr, la récréation est terminée », « contre le bradage de l’école, de la santé ; de la sécurité des personnes et de leurs biens », « Le Syndicat de la Police Nationale, et le Syndicat National des fonctionnaires de la protection civile réclament leurs primes et indemnités ».
Pour le secrétaire général de la CSTM, Ahmadoun Amion Guindo, la marche avait pour but de protester contre les violations des droits et libertés du gouvernement. Elle est aussi une piqure de rappel contre le mépris du gouvernement dans le traitement du cahier de doléances de la centrale syndicale. « Cette marche visait à dénoncer l’état de dégradation de notre système éducatif, de la santé, l’accaparement des terres, l’expropriation des paysans de leurs champs de cultures et même parfois de leur village. C’est une mise en garde contre les licenciements massifs et abusifs des travailleurs surtout dans le secteur des mines, l’accroissement du taux de chômage des jeunes, la cherté de la vie, de la paupérisation galopante de la population pendant que les dirigeants vivent dans un luxe insolent » a ajouté Guindo.
Source: proces-verbal