Le ministre des Affaires étrangères français Jean-Yves Le Drian était en Algérie ce mardi 13 juin, la première visite officielle depuis l’élection du président Emmanuel Macron. Jean-Yves Le Drian s’est entretenu avec le Premier ministre algérien, mais aussi avec le ministre des Affaires étrangères Abdelkader Messahel. Lors de cette réunion, essentiellement consacrée à la lutte contre le terrorisme, il a été question de la Libye. Mais les deux diplomates ont aussi fait une évaluation de l’accord de paix malien.
Ils assurent qu’ils seront en contact direct et quasi permanent à propos des crises de la région sahélienne. A la sortie de la réunion, le ministre français Jean-Yves Le Drian répète qu’Alger et Paris sont sur la même longueur d’onde.
« Nous avons longuement échangé sur la situation au Sahel, avec la volonté commune d’aboutir à la mise en œuvre des accords d’Alger auxquels nous tenons beaucoup. C’est le bon moyen, le seul moyen, de lutter contre le terrorisme », a-t-il affirmé.
Les deux ministres ont évalué ensemble l’accord de paix malien, signé il y a bientôt deux ans. Pour le ministre algérien Abdelkader Messahel, il y a des points positifs, comme la mise en place des patrouilles mixtes et des autorités intérimaires, mais il reste encore du travail.
« L’objectif principal est la lutte anti-terroriste, a-t-il déclaré. Nous sommes dans une zone de turbulence où la présence terroriste se renforce davantage, parce qu’il y a des situations chaotiques, en Libye, et des situations encore non maîtrisées totalement au niveau du Mali, qui permettent aux groupes terroristes, au crime organisé, de se développer dans ces régions. »
Prochaine échéance sécuritaire pour les deux pays, la réunion du G5 Sahel, mais aussi, la visite prochaine d’Emmanuel Macron, en Algérie.
Rfi