L’opposition sud-africaine a exprimé mardi ses vives préoccupations concernant l’accord de coopération passé entre l’Afrique du Sud et la Russie dans le domaine nucléaire.
“Un tel accord pourrait saper les engagements bilatéraux de l’ Afrique du Sud avec d’autres pays en matière d’énergie nucléaire, et s’avérer effectivement contraire à l’intérêt national de l’Afrique du Sud, en limitant notre capacité à négocier et planifier de manière effective notre acquisition de capacités nucléaires auprès de tierces parties”, a déclaré le principal parti d’opposition, l’Alliance démocratique (DA).
La compagnie publique russe Rosatom a annoncé lundi avoir conclu un accord avec l’Afrique du Sud pour la construction de huit réacteurs nucléaires disposant d’une capacité pouvant atteindre 9,6 GW, soit 8 unités de puissance nucléaire à l’horizon 2030.
Toutefois, aucune confirmation officielle n’a été donnée sur cet accord de la part du gouvernement africain, ce qui alimente les spéculations sur la teneur de l’accord passé.
“Le silence radio observé actuellement par l’État soulève des inquiétudes sérieuses pour savoir si une procédure appropriée a été suivie dans l’élaboration et la conclusion de cet accord”, a déclaré le ministre de l’Énergie du cabinet d’opposition du DA, Lance Greyling, dans un communiqué.
La DA réclame que le gouvernement clarifie le statut de cet accord, fournisse plus d’informations sur la validité éventuelle de cet accord, et produise tous les documents nécessaires concernant cet accord.