La Maison des Aînés de Bamako a servi de cadre, ce mardi 24 septembre 2019, au lancement de la semaine mondiale d’action pour l’éducation par la Coalition de la société civile, Éducation pour tous (EPT). Le cadre a été idéal pour revendiquer le droit à l’éducation pour chaque citoyen.
Rendre l’éducation accessible à tous les citoyens, telle a été la problématique au centre des discussions à l’occasion de la Journée mondiale d’action pour l’Éducation. C’est le cadre de cette édition de 2019 que la Coalition de la société civile malienne, Éducation pour tous, a tenu dans la salle de conférence de la Maison des Aînés de Bamako, une conférence à l’occasion de cette journée. Placé sous le thème : « Faire du droit à l’éducation inclusive, équitable, de qualité et gratuite, une réalité », ce cadre a été une occasion opportune pour les organisateurs de ladite conférence d’interpeler les autorités. En effet, sur une banderole attachée à l’intérieur de la salle de rencontre on pouvait lire : « Le gouvernement doit agir de sorte qu’à travers le PRODEC2, l’accès à une éducation Inclusive, équitable de qualité et gratuite soit un droit inaliénable pour chaque citoyen. »
Selon Mahamadou Ongoiba, coordinateur national de la Coalition EPT, il s’agit d’une activité habituelle qui est organisée chaque année. Depuis 2001, cette semaine est célébrée. Ce qui montre l’engagement pour le droit à une éducation inclusive pour tous dans le monde, en général et au Mali, en particulier. Cette problématique reste toutefois cruciale. Cela, depuis la crise sécuritaire de 2012. « Pendant un bon moment, ce système a été géré en mode d’urgence qui n’a pas permis, à hauteur de souhait, un vrai développement du secteur », déplore M. Ongoiba.
Alors, il convient de mettre en place des mesures afin de soigner l’image de l’école malienne. C’est ainsi que le Coordinateur de EPT recommande entre autres de : mettre l’accent sur l’éducation des enfants et des personnes en situation de handicap, des enseignants, sur les disparités entre les sexes et les droits de la communauté et veiller à cette équité, sur l’éducation des peuples autochtones, des migrants et des réfugiés en zone de conflit, etc.
La Coalition EPT a saisi cette occasion pour tenir une conférence de lancement sur le thème retenu. Cette conférence a été animée par Issa Karounga Kéita, juriste/spécialiste des droits de l’homme. Le conférencier est revenu sur l’adoption des droits de l’homme dans le monde. À partir de cette explication, il montre que l’éducation occupe une place centrale dans la déclaration universelle des droits de l’homme adopté en 1948 ainsi que dans plusieurs autres Traités et conventions internationaux et nationaux.
Ce droit n’a d’autre objectif que d’assurer l’épanouissement de l’être humain, a-t-il souligné. Il est reconnu comme essentiel, par la Charte des Nations Unies, pour la paix et la sécurité mondiales, précise-t-il.
Des concepts clés comme éducation inclusive, éducation équitable, éducation de qualité, éducation gratuite, ont été expliqués par le conférencier.
Avant de finir, M. Karounga a formulé plusieurs recommandations susceptibles d’améliorer la qualité de l’éducation au Mali. Parmi celles-ci on peut retenir : concevoir et appliquer une politique et stratégie d’inclusion, veiller sur la formation et le salaire des enseignants, la construction des écoles, la fourniture des équipements pédagogiques, augmenter les ressources octroyées à l’éducation, etc. Selon lui, ces mesures peuvent améliorer l’inclusion ainsi que la qualité de l’éducation.
Cette cérémonie est rendue possible grâce à l’accompagnement du Réseau Africain des Coalitions nationales pour l’éducation pour tous, ANCEFA, « à travers cette initiative de fonds de la société civile pour l’Éducation », précise Ongoiba.
Fousseni TOGOLA
Source : Le Pays