Les responsables de la Coalition des forces patriotiques (COFOP) étaient face à la presse, le samedi 16 janvier 2021, à Bamako pour parler de la situation sociopolitique du Mali. Au cours de cette conférence de presse, les conférenciers ont mis l’accent sur les défis auxquels les autorités de la transition doivent relever dont la création d’un organe unique et indépendant en charge des élections, l’organisation des élections législatives et présidentielles. Aussi, la COFOP suggère aux Autorités de la Transition l’organisation d’une Conférence Nationale souveraine qui remettra à plat tous les problèmes qui assaillent aujourd’hui le peuple malien afin de leur trouver des solutions justes et durables. « Aujourd’hui la Coalition des Forces Patriotiques (COFOP) constate avec peine que l’Administration de la Transition marche d’une manière bancale, car il est incompréhensible qu’elle évolue sans la participation active de la classe politique », a souligné le conférencier, Dr. Abdoulaye Amadou SY, président de la COFOP.
Cette conférence de presse était animée par le président de la COFOP, Abdoulaye Amadou SY, en présence des autres responsables de la Coalition comme Mamadou Traoré, Badra Aliou Dembélé et Moussa Haballa Keïta. « A la suite de l’irruption des Forces Armées et de Sécurité dans la vie politique du Pays et qui a engendré la rupture institutionnelle le 18 Août 2020, une Transition a été mise en place au Mali pour une période de 18 mois à compter du 15 Septembre 2020. Il y a lieu de déplorer ici cette 4ème intervention des Forces Armées et de Sécurité dans la sphère politique du Mali causant ainsi une rupture institutionnelle en violation flagrante de l’Article 121 de la Constitution du 25 février 1992 », c’est ce qui ressort de la note introductive lue par le conférencier, Abdoulaye A Sy. Avant de mettre l’accent sur les défis immédiats auxquels l’Administration de la Transition est tenue de relever, à savoir : la création d’un organe unique et indépendant en Charge des élections ; l’organisation des élections législatives avec un scrutin proportionnel mixte conformément aux recommandations du Dialogue National Inclusif ; l’organisation des élections présidentielles. Selon lui, les Autorités de la Transition doivent assurer l’ordre et la sécurité dans tout le Pays ; lutter sans relâche contre la nouvelle pandémie de COVID- 19 ; rassurer les partenaires étrangers qui sont au chevet du Mali depuis 2013 ; soutenir sans relâche les acteurs au développement, notamment dans les secteurs agricoles, industriels et socioculturels. Pour Abdoulaye Amadou Sy, au regard des dispositions de l’Article 118 de la Constitution du 25 février 1992 et de l’Article 02 de la Charte de la Transition, les Autorités de la Transition ne peuvent procéder ni à la refondation de l’Etat Malien et encore moins à la révision de sa Constitution. Il a fait savoir que toute action politique envisagée aujourd’hui par les Autorités de la Transition doit être menée dans une large concertation avec les acteurs politiques, notamment la société civile, les syndicats et les groupements Armés. «Aujourd’hui la Coalition des Forces Patriotiques (COFOP) constate avec peine que l’Administration de la Transition marche d’une manière bancale, car il est incompréhensible qu’elle évolue sans la participation active de la classe politique. Ce manque de concertation avéré nous conduit vers des dérives arbitraires avec une violation flagrante de la Constitution du 25 février 1992 en ces Articles 3 ; 4 ; 5 et 6, notamment qui garantissent au peuple malien : Qu’il ne sera soumis à la torture ni à des sévices ou traitement inhumain, cruel, dégradant ou humiliant ; La liberté de penser, de conscience, de religion, de culte d’opinion et d’expression ; La liberté d’aller et de venir, d’association, de réunion et de manifestation ; Que le secret de ses correspondances et de ses Communications sont inviolables », a déclaré Dr. Abdoulaye Amadou Sy. Aussi la COFOP suggère aux Autorités de la Transition, l’organisation d’une Conférence Nationale souveraine qui remettra à plat tous les problèmes qui assaillent aujourd’hui le peuple malien afin de leur trouver des solutions justes et durables. Répondant aux questions des journalistes, les conférenciers ont estimé que le pays est mal géré. Selon eux, les arrestations récentes des civils pour complot contre le gouvernement sont arbitraires. « Ils doivent libérer ces gens, Ras Bath et autres. Les autorités de la transition doivent respecter les textes », a déclaré Mamadou Traoré de la COFOP, président du parti UNION.
Aguibou Sogodogo
Source: Le Républicain- Mali