L’une des raisons évoquées en 2020, par les experts pour expliquer le bilan mitigé de la mise en œuvre de l’Accord pour la Paix et la Réconciliation, était le manque d’engagement des parties prenantes. Les deux nouvelles zones qui relèvent désormais de l’état-major de la CMA, sont créées dans le but de mieux contribuer à la sécurité des personnes et de leurs biens en partenariat avec les forces nationales et internationales, souligne le communiqué en date du 29 janvier 2021, rendu public le lendemain même de ses assises.
Pour certains observateurs, à travers ce précédent fâcheux, la CMA élargit ainsi la cartographie de sa présence au-delà des limites de Kidal. C’est le cas par exemple de la redynamisation de nombreux bureaux régionaux de la CMA, y compris dans les régions nouvellement créées.
« La CMA n’a aucune légitimité pour créer une zone militaire, le gouvernement ne doit pas laisser passer cet acte. La réconciliation est une vertu et chacun doit être sincère dans la collaboration. Il est inadmissible que la CMA, membre du Gouvernement, continue à poser des actes pareils qui pourraient freiner la mise en œuvre de l’Accord » s’indigne Abdoul Aziz O Diallo, sur internet.
Alors que les réactions des nouvelles autorités se font toujours attendre, les responsables de la CMA indiquent que cette décision entre dans le cadre des arrangements sécuritaires avec une cartographie qui détermine la présence du Mouvement : « Nous ne sommes pas dans une position qui outrepasse l’Accord de paix. Nous avons des positions et nous les avons convertis en zone de défense pour qu’elles soient plus opérationnelles », indique Attaye Ag Mohamed, cadre de la CMA.
Andiè A. DARA
Source: Bamakonews