La Mission d’observation de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) estime que les élections législatives de dimanche au Mali ont répondu aux “normes admises à l’échelle mondiale”.
“Les lacunes observées n’ont en aucune façon affecté la tenue des élections conformément aux normes admises à l’échelle internationales. Bien que non intentionnelle, la privation de leurs droits de vote pour certains jeunes électeurs et une partie de l’électorat dans le nord du pays frappé par l’insécurité, mais aussi le faible taux de participation, sont regrettables”, a déclaré la Mission d’observation électorale de la CEDEAO dans une déclaration préliminaire mise à la disposition de la PANA ce mardi par la Commission de la CEDEAO.
Cette mission de 100 membres, conduite par le Pr Amos Sawyer, ancien président du Gouvernement d’union nationale du Liberia, a noté que les procédures et le comportement des différentes parties prenantes le jour des élections témoignaient d'”une amélioration notoire” par rapport à l’élection présidentielle de juillet/août, notamment concernant la ponctualité des responsables électoraux, la distribution rapide du matériel électoral et le bon comportement des électeurs.
La mission félicite les partis politiques, les candidats et l’électorat pour leur conduite pacifique durant le processus électoral, et les encourage à démontrer la même maturité durant les processus de collecte et de déclaration des résultats.
Elle les enjoint également à chercher des solutions à tout grief exclusivement par des voies légales.
“La Mission d’observation de la CEDEAO est persuadée que la conclusion des élections législatives dotera le Mali d’une autre plate-forme légitime pour conduire les efforts de réconciliation et de reconstruction. Elle réitère l’engagement de la CEDEAO à accompagner le Mali dans ces différents processus”, peut-on lire dans la déclaration.
La mission a dressé une liste d’autres lacunes qu’elle a notées portant sur l’absence de sensibilisation des électeurs sur le transfert de certains bureaux de vote depuis l’élection présidentielle, particulièrement dans les régions de Gao et Tombouctou, dans le nord; l’affichage tardif des listes électorales dans plusieurs bureaux de vote à travers le pays, ce qui a donné lieu à des difficultés dans la localisation des bureaux électoraux; la faible représentation des femmes, qui ne constituent que 14 pc sur plus de 1140 candidats, mais aussi “un cas isolé de vol d’urne dans la région nord de Kidal”.
Plus de 6,5 millions d’électeurs maliens inscrits devaient se rendre aux urnes dimanche pour élire les 147 membres de leur nouveau parlement.
Ces élections législatives sont la dernière phase du processus de transition politique facilitée par la CEDEAO afin de rétablir l’ordre constitutionnel et l’intégrité territoriale après 10 mois d’une crise politique et sécuritaire.