Pour ceux qui ont fait l’expérience d’aller à la présidence de la République à Koulouba, ils pourront en témoigner. Les mesures de sécurité ont été renforcées. Il est exigé un badge d’accès à toute personne entrante. Un dispositif qui crée un attroupement monstre susceptible d’être un foyer de contamination en cette période de COVID-19.
Pas facile d’entrer à la présidence de la République ou tout autre bâtiment administratif dans l’enceinte de Koulouba sans badge. C’est la nouvelle mesure instaurée par les forces de l’ordre qui veillent au grain. Et c’est de bonne guerre de ne pas badiner avec la sécurité dans un pays comme le Mali où, non seulement l’insécurité est galopante, mais surtout quand on se souvient qu’un président de la transition avait été agressé par certains citoyens indélicats.
Cependant, si la mesure est de mise, il semble qu’elle est mal organisée au point d’engendrer d’autres problèmes en cette période de crise sanitaire de la pandémie de la COVID-19. Parce que, pour l’obtention du précieux sésame (Badge d’accès), il faudra faire la queue pour l’obtenir ce qui crée un attroupement monstre qui pourrait être source de contamination au Coronavirus. Pour cause, pour avoir accès à la Présidence de la République, il faut d’abord présenter ta carte pour enregistrement des données et l’heure. Ce qui prend banalement une dizaine de minutes. Au retour, la même chose se fait, mais sauf qu’il faudra fouiller pour retrouver la carte de celui qui sort pendant que d’autres sont en attende pour obtenir le badge.
Pire, ce travail d’enregistrement est fait par deux agents dont l’un enregistre et l’autre se charge de cartes et des badges, ce qui retarde le processus, créant ainsi les attroupements. Toutefois, si ces mesures doivent être maintenues, il va falloir que les autorités prévoient une autre équipe de deux policiers supplémentaires. Ainsi, un binôme de policiers se chargera désormais des entrants et le second binôme des sortants pour faciliter le travail, mais aussi éviter les attroupements et la tension qui monte à chaque fois avec les usagers et les policiers.
Le Fouineur
Source : LE COMBAT