Le président de la République, Ibrahim Boubacar Kéïta a reçu hier, en audience à Koulouba, le secrétaire exécutif de l’Autorité du Bassin du Niger (ABN), le Tchadien Abderahim Birémé Hamid qui a pris fonction en mars dernier. Il était venu expliquer au chef de l’Etat les activités de l’ABN et recevoir ses conseils.
A sa sortie d’audience, Abderahim Birémé Hamid a confié avoir évoqué avec le président Kéïta de la redynamisation de l’Autorité du Bassin du Niger. Le chef de l’Etat lui a prodigué quelques recommandations. « Nous l’avons aussi informé de l’ensemble des activités que l’ABN est en train de mener, parmi lesquelles un projet sur le changement climatique qui sera exécuté à la fin de ce mois, ou début avril », a-t-il expliqué.
Selon M. Hamid, c’est un projet pour la réalisation duquel le Mali contribuera à hauteur de 36,86 millions de dollars (soit environ 18,43 milliards Fcfa), dont 80% de don. Pour lui, il s’agit d’un projet important dans la lutte contre le changement climatique. La survie du fleuve Niger était donc au menu des échanges. « Nous avons parlé de l’environnement de manière générale et de la survie du fleuve Niger que nous devons sauver ensemble. Et nous devons compter sur nous-mêmes pour cela », a soutenu Abderahim Birémé Hamid.
Par ailleurs, le patron de l’ABN a exprimé au président Keita la reconnaissance de son organe, pour les efforts de l’Assemblée nationale du Mali dans la création du réseau des parlementaires de l’ABN. « Ces parlementaires se sont retrouvés en 2017 ici à Bamako et ils ont pris une résolution signée par 7 présidents d’Assemblée nationale. Ils auront bientôt une session à Abidjan lors de laquelle il y aura une sensibilisation à laquelle plusieurs acteurs étatiques prendront part », a détaillé le Tchadien. Il ajoutera que ladite sensibilisation portera sur la Convention de l’eau des Nations unies. Laquelle convention, selon M. Hamid, est conforme à la charte de l’eau de l’ABN parce qu’elle traite de la question transfrontalière du liquide précieux. « Il faut que tous les pays adhèrent à cette convention et nous allons faire en sorte que nos codes d’eau relatifs à la gestion des eaux transfrontalières soient les mêmes dans l’ensemble de nos 9 pays », a-t-il souhaité.
Le Mali, selon Abderahim Birémé Hamid, a fait exception par rapport aux autres pays en désignant un ambassadeur, non seulement auprès de la République du Niger, mais aussi auprès de l’ABN. Ce représentant du Mali auprès de l’ABN a, par le passé, assumer les deux fonctions d’ambassadeur auprès du Niger et de l’ABN. Donc il est sur un terrain connu.
Khalifa DIAKITé
Source: Essor