À peine la mort du président de l’URD, Soumaïla Cissé, que certains politiciens maliens se bernent dans leur calculs. A la manœuvre, un ancien Premier ministre dont l’obsession n’est autre que le fauteuil de Koulouba.
Le 25 décembre 2020, tout le Mali s’est réveillé terrassé par la mort de l’un de ses fils, l’honorable Soumaïla Cissé. Ce décès a été un tsunami dans le monde politique, car l’homme incarne, après IBK, la stature présidentielle. Soumi comme l’appellent ses fans avait toutes les chances pour se hisser au fauteuil de Koulouba. Malheureusement, le destin tragique en a décidé autrement en le fauchant.
Comme le dite un adage : « Le malheur des uns fait le bonheur des autres. ». Au moment où le peuple malien pleure Soumaïla Cissé, certains hommes politiques se voient déjà en pole position pour se rapprocher du fauteuil présidentiel.
En effet, juste au lendemain de la mort de Soumaïla Cissé (Paix à son âme), des hommes politiques comme l’ancien Premier ministre Soumeylou Boubèye Maïga se sont précipités à faire des déclarations témoignages sur les réseaux sociaux et à la télévision nationale, feignant de pleurer le défunt. Car, ce même lendemain (26 décembre), le président de l’ASMA-CFP, puisque c’est de lui qu’il s’agit, s’est précipité à rencontrer Cheick Modibo Diarra, président du RPDM, pour parler du Mali et son avenir.
« J’ai eu, ce jour, une rencontre amicale et des échanges cordiaux avec Cheick Modibo Diarra sur le pays et sur nos perspectives communes. », a-t-publié sur son compte Facebook. Quelle coïncidence !
De plus, il revient que Soumeylou Boubèye Maïga compte sur l’ADEMA-PASJ, le RPM et d’autres formations politiques qu’il se prend comme alliés, autour de sa personne, pour accéder au palais de Koulouba, en 2022. Or, SBM a oublié que beaucoup de cadres du RPM savent qu’il est à l’origine des événements du 18 Août 2020, ayant renversé le régime démocratique du Président IBK, et l’attendent de pieds fermes.
Pour faire aboutir ses ambitions, SBM compte sur ses pions, comme le président du CNT, Colonel Malick Diaw, le premier vice-président Ag Ibarkawane de l’Adema, et le questeur. À ceux-ci s’ajoutent Diarassouba du RPM et l’ancien ministre Amadou Koïta pour débaucher certains cadres l’ex majorité. Cela démontre combien l’homme a huilé sa machine pour ressurgir sur la scène politique.
Mais, mal lui en a été, parce que colonel Diaw qui a été le vrai instigateur du coup d’Etat est déjà mis en mal. Non seulement il n’a pas de bonne aura au sein de l’opinion malienne, il n’a non plus aucun pouvoir décisionnel. Ce sont colonel Assimi Goïta et les patriotes qui ont pris le dessus.
Aux obsèques de Soumaïla Cissé, le vendredi 1er janvier 2020 au Palais de la Culture, les images des hommes politiques en position assise démontrent que certains sont plus ou moins dans des calculs politiciens. L’ancien PM Modibo Sidibé des FARE An Ka Wuli et Dr Choguel Kokala Maïga du MPR sont plus accolés et regardant la même direction que Soumeylou Boubèye Maïga isolé, le regard biaisé.
Signe que les premier se liguent contre pour le deuxième qui, autre, constituent une menace pour les premiers.
Toute somme, la mort de Soumaïla Cissé redistribue les cartes. Sauf qu’il fallait patienter avant de se jeter.
Amadou Soulé
Source : Le Rayon