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Kidal: l’impatience et la mauvaise foi

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Kidal: l’impatience et la mauvaise foi

 

 

 

Après 11 mois d’intervention militaire française et internationale au Mali, Kidal n’est toujours pas rentré dans un contrôle effectif de la souveraineté nationale du Mali.

 

 

 

Mais la région sera tout de même représentée à la future assemblée nationale du Mali, certes par des députés controversés qui devraient plutôt être devant les juges maliens pour s’expliquer sur des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité, que dans l’hémicycle pour voter des lois dont ils violent impunément.

 

 

 

Et IBK l’a rappellé cette semaine à Paris dans son interview au journal le monde, qu’il n’y aurait ni indépendance, ni autonomie au nord du Mali.

 

 

 

De ce fait il n’y a et n’y aura qu’un seul Mali, malgré les agitations et les provocations des groupes armés à Kidal qui manipulent à souhait femmes et enfants.

 

 

 

Il appartient aux autorités maliennes de mettre fin à ces provocations en renforçant la présence de l’Etat au nord du Mali au lieu de pleurnicher comme le fait IBK qui d’ailleurs se fait toujours contrer par Laurent Fabius, le meilleur défenseur de l’équipe nationale de François Hollande.

 

 

 

La défiance des groupes armés, impliqués dans des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité, envers l’État malien, se nourrit du sentiment d’impunité qui anime ces voyous armés au nord du Mali.

 

 

 

La justice malienne doit accélérer les procédures judiciaires à leur encontre en même temps que l’Etat doit renforcer sa présence à Kidal (armée, police, gendarmerie, garde nationale, justice, administration).

 

 

 

La justice au sud contre Sanogo et compagnie, c’est  très bien car nul n’est et ne saurait être au dessus de la loi.

 

 

 

Mais il faut aussi la justice au nord contre tous les voyous armés qui y sévissent car nul n’est et ne saurait être au dessus de la loi.

 

 

 

La plus grosse erreur de l’Etat malien serait de laisser les troupes internationales s’intercaler entre l’armée malienne et les bandits armés et d’entrer dans des négociations bidons avec des criminels.

 

 

 

Il faut accepter d’affronter militairement tout groupe armé illégal sur le territoire malien.

 

 

 

Les négociations avec les voyous armés sans scrupules ne mèneront jamais à la paix et à la réconciliation nationale tant souhaitées.

 

 

 

Seuls les illusionnistes croient à cette chimère.

 

 

 

Au contraire elles entretiennent la confusion, et le sentiment d’impunité des criminels récidivistes qui attaqueront le Mali à nouveau au moment opportun.

 

 

 

La paix et la réconciliation nationale passent d’abord par la justice équitable pour tous les maliens.

 

 

 

La communauté internationale ne sera jamais une solution crédible et viable contre le banditisme armé au nord du Mali.

 

 

 

Mais elle a été d’un apport militaire certain contre les islamistes sans lequel le Mali aurait du mal.

 

 

 

Il faut que cela soit clair pour tout le monde.

 

 

 

Les troupes étrangères  risquent même d’envenimer le banditisme armé du Mnla car à Kidal la France qui est le principal partenaire du Mali met cette organisation criminelle, le Mnla , au même pied d’égalité que le gouvernement malien.

 

 

 

“La France ne soutient personne” dit Laurent Fabius en réplique à IBK qui se plaignait de l’imposition des négociations avec les groupes armés faite au Mali Par la communauté internationale.

 

 

 

Et pourquoi est-elle au Mali si ne soutient pas le Mali pour qu’il affirme sa souveraineté sur toute l’étendue de son territoire internationalement reconnu à l’ONU?

 

 

 

Mais c’est au Mali de ne pas accepter cette politique de cache cache de la France avec le Mnla et de se donner les moyens de sa propre politique de sécurisation du nord du Mali.

 

 

 

Pour cela il faut parler franc et être responsable à tous les niveaux.

 

 

 

Mais depuis avril 2012, date de l’invasion totale des 3 régions du nord du Mali par les islamistes et les voyous armés, les autorités maliennes n’ont presque rien fait pour mettre sur place une armée malienne de combat.

 

 

 

Or sans armée digne de ce nom, le Mali ne peut prétendre avoir sa propre politique de sécurité car il sera toujours tributaire des troupes étrangères pour sécuriser le pays .

 

 

 

Le sentiment d’impatience des maliens sur Kidal devrait d’abord être une réelle interpellation des dirigeants maliens sur la gestion de l’armée des 20 derniers mois.

 

 

 

On a beaucoup parlé de la gestion catastrophique de l’armée des 20 dernières année au Mali.

 

 

 

Mais que font les autorités militaires du Mali depuis 20 mois?

 

 

 

Pourquoi elles prennent autant de temps pour être opérationnelles malgré toutes les aides de partout?

 

 

 

L’armée malienne et les dirigeants maliens ont-ils un problème de vision stratégique à court, moyen et long terme?

 

 

 

Voilà des questions légitimes que les maliens devraient se poser face à l’équation de Kidal.

 

 

 

Mais là où les autorités du pays et l’armée malienne échouent, les populations semblent s’adonner à de la mauvaise foi.

 

 

 

Celle-ci se manifeste par la presque non interpellation des autorités du pays quand il s’agit d’assumer les responsabilités et d’affirmer la souveraineté du pays et de blâmer systématiquement les autres nations qui sont chez nous parce que nous les avons appelées justement parce que nos autorités ont failli à leur devoir.

 

 

 

Nous devrons être courageux de dire la vérité à nos militaires qui sont si braves dans la création des charniers loin des zones de combats, mais qui deviennent subitement invisibles quand on demande d’aller combattre au nord.

 

 

 

Pourquoi de Cheick Modibo Diarra à Oumar Tatam Ly, on entend rarement parler de vraies commandes d’armes ou de livraisons d’armes à l’armée malienne en dehors de l’opération serval?

 

 

 

Pourquoi le Mali soustraite sa souveraineté à Serval?

 

 

 

Il est certain que quand on ne s’assume pas on serait obligé de suivre la politique des autres.

 

 

 

On ne peut pas continuer à nommer inconsciemment des généraux à la pelle pour bouffer le peu d’argent alloué à la défense de notre pays et refuser de s’équiper convenablement en espérant que les autres vont éternellement combattre à notre place.

 

 

 

Il faut commencer d’abord à dire la vérité aux autorités du Mali et à l’armée malienne de prendre leur responsabilité à Kidal pour affirmer la présence de l’Etat malien et appliquer la justice pour que les voyous armés comprennent qu’ils ne sont pas et ne seront jamais au dessus de la loi au Mali.

 

 

 

Cela passe par transférer  immédiatement et totalement à Kidal, toutes les garnisons militaires inutilement installées au sud à commencer par la place d’armes de Kati.

 

 

 

Aucune force étrangère ne peut et ne pourra empêcher la puissance publique du Mali de s’affirmer si jamais nos autorités s’assument et font leur boulot correctement.

 

 

 

C’est ce qui n’est malheureusement pas le cas et cela depuis toujours.

 

 

 

La mauvaise foi des maliens fait le reste.

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