Les Responsables de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) renoncent à l’application des « mesures réglementaires » adoptées, la semaine dernière, à Kidal. Cette décision fait suite à la demande de la médiation internationale. Selon la médiation algérienne, ces dispositions constituent une violation de l’Accord pour la paix et la réconciliation nationale dont la CMA est signataire.
C’est au cours de la 32esession ordinaire du Comité de suivi de l’accord d’Alger, tenu le lundi dernier, que le sujet a été longuement discuté par les acteurs. Selon le Président du Comité de suivi de l’accord pour la paix et la réconciliation nationale, Ahmed Boutache, cette décision prise par le Président de la Coordination des mouvements de l’Azawad n’allait qu’emboîter les travaux de l’Accord de paix.
Ainsi, lors de cette rencontre, le Président du CSA a demandé aux Responsables de la CMA de suspendre cette décision. Une requête qui a porté ses fruits. Dans un communiqué publié dans la nuit du lundi au mardi dernier, la CMA renonce à ce projet et se dit ouverte à un échange avec les autorités pour parvenir à d’autres mesures capables de sécuriser les personnes et leurs biens dans la Région sans « nul préjudice » des prérogatives de l’État. Ils reconnaissent, par ailleurs, les prérogatives de l’État sur la Région de Kidal et affirment prendre acte de la « grande incompréhension » suscitée par ce projet.
Pour rappel, dans un communiqué signé le 30 janvier dernier et publié cette semaine, la Coordination des Mouvements de l’Azawad annonce plusieurs mesures réglementaires dans la ville de Kidal.Selon eux, ces dispositions avaient pour objectif d’assurer la sécurité des personnes et prévenir contre les actes majeurs d’insécurité dans la Région. Ces mesures concernent, entre autres, la sécurité, la circulation routière et le foncier. La CMA, par ces mesures, envisageait de créer un cadre favorable pour la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation nationale.
Adama A. Haïdara
LE COMBAT