L’armée kényane a annoncé dimanche avoir repoussé une attaque inédite d’un groupe de jeunes armés contre une caserne dans la grande ville côtière de Mombasa, tuant six des assaillants.
Tôt dimanche, une dizaine de jeunes armés ont tenté de pénétrer dans la caserne de Nyali, dans le nord de Mombasa, a expliqué l’armée dans un communiqué.
“En ripostant, les soldats et les sentinelles ont tué cinq (des assaillants)”, a-t-elle ajouté. “Ils ont poursuivi le sixième, qui a été tué dans une forêt à proximité”.
Un septième jeune a été arrêté et est interrogé, a poursuivi l’armée.
Aucune indication n’a été donnée sur l’identité des agresseurs, ni leur mobile. L’armée a ouvert une enquête.
Selon l’armée, les jeunes étaient armés de machettes. Le gouverneur de Mombasa, Nelson Marwa, a lui aussi parlé d’armes rudimentaires.
Mais des témoins vivants près de la caserne ont affirmé avoir entendu d’intenses échanges de tirs à l’heure de l’incident.
“Nous avons entendu d’intenses coups de feu vers 5 heures”, a raconté un habitant. “J’ai cru qu’il y avait un coup d’Etat parce que je suis sorti et j’ai vu de nombreux soldats sur la route, qui se dirigeaient vers la caserne”, a-t-il ajouté.
Le Kenya a fait l’objet d’une série d’attaques, en particulier dans la capitale Nairobi et dans la très touristique ville de Mombasa, depuis qu’il a envoyé ses troupes dans le sud somalien à la poursuite des insurgés islamistes shebab.
Il s’agit généralement d’attaques à la grenade ou à la bombe. Elles n’ont jamais visé des casernes militaires.
L’armée a encore précisé qu’un soldat avait été blessé dans l’attaque de dimanche matin.
“Il pleuvait à verse, donc (les agresseurs) pensaient sûrement que les soldats dormiraient”, a avancé le gouverneur de Mombasa, se demandant comment, “dans un pays indépendant”, des “criminels sains d’esprit” pouvaient “vouloir attaquer une caserne militaire”.
L’incident contre la caserne dimanche intervient 24 heures à peine après une embuscade tendue contre des policiers dans le nord du Kenya, qui, selon des sources policières, a fait 22 morts, dont 20 policiers.