Le président démissionnaire, M. Nazarbayev, a pris le pouvoir en 1989 alors que le Kazakhstan faisait partie de l’Union soviétique. Malgré l’acquisition de l’indépendance du pays, il a continué à mener à bien les missions régaliennes du pays. Lors de la dernière élection du pays, tenue en 2015, il avait recueilli 97,7% des suffrages, et n’avait quasiment aucun successeur à long terme. Dans sa déclaration de démission du mardi, M. Nazarbayev a tout de même déclaré qu’il conserverait les postes clés du conseil de sécurité et des chefs de parti pendant la période de transition. « En tant que fondateur de l’État kazakh indépendant, je vois maintenant dans ma tâche de faciliter l’émergence d’une nouvelle génération de dirigeants qui poursuivront les réformes en cours dans le pays », lit-on dans le discours du démissionnaire. De son côté, le désormais président de la République, M.Tokayev, diplomate de carrière âgé de 65 ans, mentionnait dans son premier discours qu’il poursuivrait les politiques du démissionnaire en se focalisant sur ses opinions. Outre, il a aussi proposé de renommer Nursultan, la capitale du Kazakhstan, Astana. Il a décidé de déclarer que le premier président du pays depuis son indépendance de l’Union soviétique (le démissionnaire), devient « le sénateur honorable ». Pour rassurer son peuple, Nazarbayev a assisté hier mercredi à la prise de pouvoir du président intérimaire Tokayev sous les acclamations des dignitaires qui étaient rassemblés pour la cérémonie de l’évènement. Le pouvoir du désormais président du pays prendra fin en avril 2020.
Mamadou Diarra
Source: Le Pays