La succession de l’ancien chef de village de Kassela, Seydou Konaté, pose problème. En effet, après l’intronisation de Lamine Konaté, premier candidat proposé par le collège des sages, et soutenu par les autorités administratives, un second groupe opposé à ce choix, a désigné un certain Sékouba Doumbia, qui à son tour, sera intronisé ce dimanche, 23 mai 2021.

Situé à une trentaine kilomètres de la ville de Bamako, le village de Kasséla n’a pas un chef depuis plusieurs années. Et pour cause, deux camps revendiquent la légitimité. Et chacun y va de son opinion, suivant les intérêts en jeu. Kassela risque d’avoir désormais deux chefs de village, si les autorités administratives n’interviennent pas le plus vite possible.

Comment en est-on arrivé à la contestation du candidat désigné par le collège des sages ?

Selon les partisans du candidat de Sékouba Doumbia, notamment Oumar Dembélé élu local, Daouda Dembélé conseillé du chef de village et Abdoulaye Koné, « il n’y a pas de coutume surtout en matière de succession du chef de village à Kasséla ».

Aussi, expliquent-ils, cette histoire de désignation remonte depuis plusieurs années. Mais ce camp accuse le maire de Baguinéda, Salia Diarra d’être le principal auteur du désordre qui règne dans le village de Kasséla.

Pour ceux de Lamine Konaté, tout serait parti quand l’ancien chef de village Seydou Konaté est décédé. Et pour lui succéder, Lamine Konaté, son fils cadet, a été intronisé par les sages avec l’aide des autorités administratives. Mais avant puisque tout le village n’était pas de même d’avis, il a fallu l’intervention du préfet de Baguinéda. Ce dernier a invité les 9 sages à se consulter avant de prendre une décision finale. Peine perdue, parce que certains étaient favorables à l’intronisation de Sékouba Doumbia. Finalement conformément aux procédures administratives en la matière, Lamine Konaté a été désigné avec l’accord des 9 neufs sages.

Et quelques jours après, un groupe a protesté et désigné Sekouba Doumbia comme chef de village de Kasséla. Car considérant Lamine Konaté, qui vient d’être intronisé comme chef de village, comme un étranger dans leur village, qui ne peut pas être désigné comme leur chef de village.

Voilà pourquoi, ils ont attaqué devant la justice l’intronisation de Lamine Konaté, soutenu par les autorités administratives.

Hamidou Coulibaly, notable à Kassela et partisan du camp de Sékouba Doumbia, témoigne : « J’ai 46 ans, ce que j’ai connu ici à Kasséla c’est que les Doumbia sont les chefs de village. Le renversement de cette situation a été initié par un certain Mama Konaté qui n’était autre qu’un étranger. Ici, à Kasséla, la chefferie est régie suivant la coutume et la tradition. Depuis le décès de l’ancien chef de village, nous nous étions mis d’accord sur un consensus. Et ce seul consensus était Sékouba Doumbia. Sur les 9 conseillers, nous étions 6 à choisir Sékouba comme chef de village. Mais, on a été surpris de voir une décision nommant Lamine Konaté. C’est vrai, nous reconnaissons que nous avons perdu le premier et un deuxième procès. Lire la suite sur aumali…

Adama Diabaté   

Source: l’indicateur du renouveau