«Qui connaît le pays dogon sait que c’est une zone fertile, ce sont des hommes de paix qui vivent là-bas depuis des siècles et ils ne connaissent que le travail. Aujourd’hui, cette paix a été touchée au plus profond, parce qu’on nous a mis dos à dos avec nos frères peulhs ». Ces propos sont du Conseiller technique de l’Association des jeunes dogon du Mali (AJDM) Karamoko Alpha Seydou Guindo, à la faveur d’une conférence de presse qu’il a animée le samedi dernier au Centre Olympas de Banankabougou sur le thème ‘’Paix, Développement et Cohésion sociale’’.
Selon le conférencier Karamoko Alpha Seydou Guindo, l’objectif était d’informer l’opinion nationale et internationale sur la vie et la souffrance du pays dogon, chercher comment trouver une solution définitive et concrète. Il s’agissait aussi de permettre aux hommes de média de véhiculer la bonne information.
« L’AJDM a comme vocation d’œuvrer pour le développement du Mali en général et du pays dogon en particulier. Il y a une crise qui touche le pays dogon, l’AJDM doit agir, agir pour le pays dogon qui souffre d’une crise orchestrée et cela nous touche profondément. Parce que qui connaît le pays dogon, sait que c’est une zone fertile, ce sont des hommes de paix qui vivent là-bas depuis des siècles et ils ne connaissent que le travail.
Aujourd’hui, cette paix a été touchée au plus profond, parce qu’on nous a mis dos à dos avec nos frères peulhs. C’est cela qui fait le plus mal », a-t-il déploré. S’agissant des activités menées depuis le début de la crise, il dira que l’AJDM a initié plusieurs démarches auprès des acteurs pour les alerter sur l’urgence de la gestion de la crise.
Quant au secrétaire général de l’association, Edmond Poudiougou, il a appelé le gouvernement à prendre ses responsabilités pour apaiser les tensions. Selon Edmond, il faut d’abord déterminer les causes du conflit avant de vouloir trouver des solutions. « Nous appelons tout le monde au calme et à la retenue. Depuis des siècles, peulhs et dogons vivent en harmonie, vraiment qu’on arrête de mettre du feu sur l’huile », a-t-il conclu.
Bintou Diarra
Source: lechallenger