Il était âgé de 100 ans. Le doyen des anciens combattants du Mali, le caporal-chef Kaba Doumbia est décédé lundi 26 avril. Intégré à l’armée française en 1940, il a participé à la libération de l’Hexagone à la fin de la Seconde guerre mondiale. L’ambassade de France à Bamako a d’ailleurs fait part de sa tristesse, retour sur le parcours d’un homme qui a traversé les époques.
Le caporal-chef Kaba Doumbia est né en 1920 à Bamako, dans ce que l’on appelait encore le Soudan français. À l’âge de 20 ans, il est incorporé à l’armée française et participe aux combats jusqu’en 1942.
Après un bref retour dans sa ville natale, il repart au sein de la 9e Division d’infanterie coloniale (DIC) du général Magnan et participe à l’un des actes fondateurs de la libération de la France : le débarquement de Provence en août 1944. Il poursuivra la route jusqu’en Allemagne jusqu’à la capitulation nazie le 8 mai 1945.
Comme beaucoup de ses compagnons d’armes africains, autrefois appelé les tirailleurs sénégalais, il a longtemps regretté le manque de reconnaissance de la France pour ses faits d’armes. Démobilisé en 1946, il n’a touché sa première pension qu’en 1980, soit 34 ans plus tard.
En août 2014, à 94 ans, le caporal Kaba Doumbia est fait chevalier de la Légion d’honneur lors des cérémonies commémoratives du 70e anniversaire du Débarquement, invité par les autorités françaises.
En décembre dernier, il est également décoré de la médaille du Souvenir français, qui célèbre les anciens combattants. Ses obsèques auront lieu ce mardi après-midi à Bamako, à 16 heures locales.
RFI