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Jours fériés : un repos très coûteux

Un jour férié coûte cher à l’État malien. Les entreprises privées et les commerçants en souffrent également. Les travailleurs, eux, s’en réjouissent. Après une succession de jours fériés en décembre et deux prévus ce mois de janvier, quel est leur poids sur l’économie malienne ?

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« Je n’ouvre pas mon restaurant les jours fériés. Je ne vendrais rien même si je l’ouvrais, car les clients restent chez eux », explique cette restauratrice à Hamdallaye ACI 2000. Même s’il est difficile d’évaluer exactement le montant des pertes occasionnées par ces jours non travaillés mais payés, les estimations permettent d’avancer des chiffres en milliards de francs CFA. « L’activité qui s’arrête pendant 24h, c’est un problème pour nous les commerçants. C’est de l’argent qui ne rentre pas et par les temps qui courent, ce n’est pas une bonne chose », déplore Amadou Daou, commerçant au Grand marché. Chaque jour férié est une perte sèche, et pas seulement parce que l’on doit tout de même payer des employés qui ne travaillent pas. Et ce ne sont pas seulement les privés qui se plaignent de ce manque à gagner pendant ces jours si prisés par les travailleurs. Dans les services publics tels que la Direction nationale du Trésor et de la Comptabilité publique et la Direction nationale de la Douane, on peut, selon Joel Togo, conseiller au ministère de l’Économie et des Finances, parler de milliards de pertes, puisqu’une journée de travail rapporte entre 1,5 et 2,5 milliards dans les caisses de l’État.

Paradoxe S’il y a quelques années, bénéficier d’un jour férié était considéré comme une aubaine, ils sont désormais vus d’un mauvais œil. « Celui qui se débrouille ne connait pas de jour férié. Nous, on travaille chaque jour », témoigne Abou Togo, vendeur ambulant de bibelots. Pour Abdourhamane Coulibaly, enseignant chercheur en économie à l’Institut universitaire de gestion (IUG), le sujet des jours fériés fait grincer les dents des économistes. Selon lui, le Mali n’est pas le seul pays à être confronté à ce qu’il qualifie de « paradoxe » : avoir besoin de se développer et donc de travailler plus, mais céder à la pression sociale en enchaînant les jours non ouvrés, comme en décembre 2016 et janvier 2017, où quatre lundis consécutifs ont été chômés…

Source: journaldumali

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