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Journée panafricaine des femmes : Quelles solutions à la représentation des femmes aux instances de décisions ?

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Le 31 Juillet est la date consacrée à la journée Panafricaine des Femmes  pour témoigner de leur engagement sans précédent en vue de relever les grands défis auxquels le continent africain est confronté depuis plus de 50 ans, malgré les multitiples efforts. Intéressant donc, de revisiter l’histoire des femmes, de dresser un bilan et d’ouvrir une brèche de perspectives pour que la femme, véritable agent du développement puisse retrouver ses lettres de noblesse. C’est pourquoi le Gouvernement malien a adopté, la semaine dernière, un projet de loi qui permette de faciliter l’accession de plusieurs femmes aux instances de décisions. En 2014, le thème de la journée était le «Rôle des femmes et des jeunes filles dans l’éducation, les sciences et les nouvelles technologies en vue d’une renaissance africaine »
 

 

Dès le début des années 60, le romancier sénégalais Cheikh H.Kane a saisi toute la mesure de l’engagement des femmes dans le débat politique. Le problème de l’école se posait avec acuité pour la formation d’Africains de type nouveau capables de faire échec à la poussée de l’Occident en Afrique.Faut-il envoyer les enfants africains à l’école des Blancs ? Telle était la question qui taraudait toutes  les consciences dont celle de la Grande Royale, personnage  féminin au cœur  de l’œuvre. Plus de 50 ans après, le débat refait surface avec l’adoption, la semaine dernière, par le Gouvernement malien d’un projet de loi en vue de faciliter la représentation des femmes aux postes de décisions.

 

C’est dire que nul n’ignore que la femme joue un rôle de premier  plan dans la société .Un véritable agent au cœur de tout développement économique et social harmonieux. Pour toute évidence, c’est elle, la mère, l’épouse, la sœur, l’éducatrice, la providence des enfants .Son rôle très déterminant dans les sociétés traditionnelles est d’autant plus visible dans les champs de culture aux côtés de leurs maris, au marigot et au bord de la margelle des puits  pour un temps record : de l’aube au soir.

 

Malgré tout ses efforts de titan, la femme africaine est laissée pour compte. Elle est victime de quelques préjugés qui font d’elle la revancharde ou l’incompétente qui n’est bonne que pour le foyer. Rappelez-vous tous les commentaires qui suivirent la nomination de Kaidama Sidibé à la Primature au Mali sous le régime du Président Amadou Toumani TOURE. Pis, la jeune fille qui a le même diplôme qu’un garçon est tout  de suite remerciée, car elle aura des maternités à faire freinant du coup le travail pour lequel elle fut recrutée. Certaines, les plus malheureuses en effet sont privées de leurs études pour les engager dans un mariage qui ne leur apporte très souvent que des déboires.

C’est dans cette optique que le gouvernement malien a procédé à l’adoption le 30 juillet dernier en conseil des Ministres d’un projet de loi qui permette de faciliter et promouvoir l’accession des femmes aux fonctions nominatives et électives.

Certes, l’action gouvernementale demeure salutaire dans ce sens depuis quelques années. Cependant, l’arbre ne doit cacher la fôret, car les femmes sont victimes d’une faible représentation au niveau des instances de décisions. A la lecture du  communiqué du Conseil des ministres, les femmes représentent plus de 50% de la population, mais sont faiblement représentées notamment à l’Assemblée Nationale où elles ne sont que 14 sur 147 parlementaires et sans oublier les autres secteurs du développement.

 

En attendant la promulgation du projet de loi par  l’Assemblée Nationale, il appartient désormais aux femmes qui constituent le gros contingent des militants des partis politiques de s’organiser de la meilleure manière pour que leur représentation au niveau des instances de décisions soit une réalité. Il ne s’agit plus pour elles de danser  au tam-tam à cause d’un pagne offert par des leaders politiques ou de suivre à la manière des moutons  de panurge, mais de réfléchir pour bâtir ce Mali qui nous est tant cher.

Moussa WELE DIALLO

SOURCE: L’Agora

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