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Journée panafricaine des femmes: les africains face au défis de l’égalité des chances

Le Mali, à l’instar des autres pays africains, a célébré ce mardi 31 juillet la journée panafricaine des femmes, 56ème édition placée sous le thème «Entre innovation et vision ».

La célébration du 31 juillet offre aux Africaines un cadre d’échanges avec leurs gouvernements, sur les contraintes majeures de leur bien-être et même du développement du continent.

Cette journée est donc une occasion de créer l’opportunité de capitaliser les réalisations accomplies en faveur de l’égalité des sexes et de renforcer les débats autour des droits de la femme et du développement en Afrique.

Historique
Les femmes d’Afrique, au lendemain de l’indépendance de certains de leurs pays, en dépit des frontières artificielles de langues, d’opinions politiques et triomphant des contradictions, décidaient de s’unir, de former une seule association afin de mieux se connaitre, d’échanger leurs expériences, de conjuguer leurs efforts pour l’émancipation de la femme sur le continent africain. La libération totale du continent africain, l’élimination de l’apartheid et l’instauration d’une justice commune, qui défend les droits de l’Homme en tant qu’être humain, devenaient alors les objectifs prioritaires. Ainsi le 31 Juillet 1962, a été créée à Dar-es-Salam au Tanganyika (actuelle Tanzanie), la Conférence des Femmes Africaines (CFA), première organisation féminine d’Afrique qui deviendra, plus tard « Organisation Panafricaine des Femmes » (OPF), après le Congrès de Dakar en 1974, date à laquelle le 31 juillet a été consacré ‘’Journée de la Femme Africaine’’. A l’époque, au congrès constitutif, l’organisation était composée de 14 pays indépendants et de 10 mouvements de libération nationale.
Rappelons que depuis cette date, les femmes luttent pour une participation équitable au pouvoir politique et pour un meilleur accès aux opportunités économiques. La preuve, au cours des récentes décennies, à force de se mobiliser, elles ont réalisé des avancées majeures. Pendant que l’Afrique se débarrasse de pouvoirs autocratiques, combat la marginalisation sociale et la mauvaise gestion économique, les Africaines revendiquent leur droit à une plus grande participation au devenir du continent.
Cependant, les avancées restent incertaines et inégales. En face, les résistances persistent. Comme partout ailleurs, les inégalités de genre perdurent. Les femmes sont victimes de violence et de discrimination. Elles n’ont pas accès à des emplois décents et sont victimes de discriminations professionnelle et salariale. Trop souvent, elles n’ont pas accès à l’éducation et aux soins de santé. Peu de femmes occupent des postes clés sur les scènes politiques et économiques.
L’accélération de l’avancement des femmes est évidemment capitale pour elles-mêmes. Mais selon l’agence des Nations Unies pour les femmes, ONU-Femmes, l’égalité des genres est bien plus qu’un simple droit humain fondamental. Malheureusement, sa réalisation comporte des ramifications socioéconomiques majeures. Dans certaines régions, poursuit la même source, l’écart entre les genres s’est remarquablement réduit. Désormais, au primaire, il y a presque autant de filles que de garçons. Mais peu nombreuses sont celles qui vont au bout de leurs études. Ainsi, beaucoup de filles n’ont toujours pas accès à l’enseignement secondaire ou supérieur. Par ailleurs, la qualité des soins de santé en faveur des femmes et des filles s’est à peine améliorée. Pour la santé, ONU-Femmes déplorent que le VIH/sida et autres maladies infectieuses ne cessent de faire des ravages parmi les femmes africaines.

Une volonté politique encourageante au Mali
La création d’un ministère de la Promotion de la Femme, traduit la volonté des plus hautes autorités du Mali à changer la situation de la malienne. Il y a trois ans, le gouvernement a pris des mesures en faveur du soutien à la participation politique des femmes. La Loi N° 2015-052 du 18 décembre 2015, instituant des mesures pour promouvoir le genre dans l’accès aux fonctions nominatives et électives, est la parfaite illustration de l’engagement de l’homme pour la promotion de la Malienne. Cette loi a permis l’élection de plus 200 conseillères et de 40 maires femmes, contre 7, à l’issue des élections communales de 209.

PAR CHRISTELLE KONE

Info-matin

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