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Journée mondiale du lavage des mains au savon : «MAINS PROPRES» RIME AVEC BONNE SANTÉ

Selon les résultats de l’Enquête par grappes à indicateurs multiples en 2015 au Mali, seuls 28,7% des ménages ont un endroit spécifique où se trouvent de l’eau et du savon pour se laver les mainsA l’instar de la communauté internationale, le Mali a célébré à N’gacobara droit, (commune rurale de N’gabacoro), la Journée mondiale du lavage des mains au savon que consacre le 15 octobre sur le thème évocateur : «Des mains propres, une recette pour la santé».

L’événement était présidé par le ministre de la Santé et de l’Hygiène publique, Pr Samba Ousmane Sow. Il y avait le représentant du Fonds des nations unies pour l’enfance (Unicef), N’diaga Seck, le maire de la commune rurale de N’gabacoro, Modibo Dembélé et des représentants des partenaires techniques et financiers.

Le lavage des mains au savon est une pratique simple et efficace  pour prévenir les maladies diarrhéiques, les infections respiratoires aigües, les fièvres hémorragiques comme la maladie à virus Ebola, le trachome, les infections de la peau  et bien d’autres maladies. Il est fortement recommandé de se laver les mains au savon au moment décisif, c’est-à-dire avant de manger ou de donner à manger, après le nettoyage anal des bébés et le contact des mains avec les liquides biologiques, les surfaces et autres objets souillés, entre autres. C’est un geste simple à la portée de tout le monde et qui protège contre les maladies. Il est établi par les spécialistes que les mains véhiculent des agents pathogènes.

Selon les résultats de l’Enquête par grappes à indicateurs multiples (MICS) en 2015 au Mali, seuls 28,7% des ménages, donc moins d’un ménage sur trois, ont un endroit spécifique où se trouvent de l’eau et du savon pour se laver les mains. D’après une enquête du ministère de l’Education nationale conduite en 2017 dans notre pays, 37% des écoles n’avaient pas de dispositifs fonctionnels de lavage des mains au savon. Après avoir salué l’accueil vivement chaleureux qui lui été a réservé par les habitants de N’gabacoro droit, le ministre de la Santé et de l’Hygiène publique a affirmé que le thème se veut un rappel.  Le lavage des mains au savon est une mesure efficace pour la sécurité sanitaire des aliments, la préservation de notre santé et l’amélioration de la croissance des enfants, a-t-il expliqué. «Nos efforts doivent tendre à promouvoir cette pratique dans nos ménages», a souhaité le Pr Samba Ousmane Sow, avant de rappeler l’attention particulière qu’accordent les autorités à l’hygiène publique qui est fondamentale dans la prévention des enfants contre les pathologies.

Selon le ministre, le lavage des mains au savon réduit la charge microbienne de plus de 90%. Pour ce faire, il a lancé un appel à toutes les bonnes volontés pour apporter leur concours afin qu’il y ait dans chacune de nos écoles un point d’eau potable, des latrines et des dispositifs de lavage des mains permettant aux citoyens d’acquérir les réflexes de bonnes pratiques d’hygiène. Enfin, le ministre Sow a témoigné de sa reconnaissance aux partenaires pour leur soutien constant dans la pérennisation de cette Journée.

Quant au représentant de l’UNICEF, il a rappelé que la Journée mondiale de lavage des mains a été instaurée par la communauté internationale pour mobiliser populations et décideurs politiques sur l’importance de se laver les mains au savon comme un moyen simple, efficace et abordable afin de prévenir les maladies et sauver des vies. Pour accroitre la proportion de la population observant cette pratique du lavage des mains au savon, le gouvernement et ses partenaires doivent développer des stratégies appropriées, allouer plus de financement à l’hygiène et intensifier la sensibilisation autour des bonnes pratiques, estime N’diaga Seck. Selon lui, le manque d’hygiène est l’une des causes principales de maladies diarrhéiques, de malnutrition et infections respiratoires chez les enfants.

D’après l’annuaire statistique 2017 du Système local d’information sanitaire (SLIS), il a été enregistré 291 131 cas de diarrhées avec 139 décès, dont plus de la moitie chez les enfants de moins de 5 ans. Le maire a rappelé l’importance de la cérémonie avant d’inviter le gouvernement à renforcer les capacités sanitaires et logistiques du centre de santé de sa commune. «Nous avons réellement besoin d’un hôpital de district mais aussi d’un appui des autorités pour clôturer le centre de santé communautaire  (CSCOM). La cérémonie a été marquée par la remise des kits de lavage des mains au savon aux écoles et aux femmes.

Mohamed D. DIAWARA

L’Essor

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