La journée mondiale des Eléphants a vu le vendredi 17 août une conférence-débat sur la protection des éléphants. La conférence organisée à la maison de l’environnement du Parc national de Bamako, était présidée par le ministre de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement durable, Kéita Aïda M’Bo, en présence de conseillers technique, du directeur national des eaux et forêts, des services rattachés, des ONG, des partenaires, des universitaires, de la société civile et des médias.
La conférence a porté sur la protection des éléphants: la conservation des aires protégées a attiré l’attention des assistants . Les conférenciers à savoir le ministre de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement durable, les responsables de la direction nationale des eaux et forêts avec à leur tête le directeur général, le représentant du projet Wild fondation
ont dans les échanges, étalé les préoccupations et les menaces qui planent sur la protection des éléphants.
Kéita Aïda M’Bo, Nomba Ganama, Mamadou Gakou, colonel-major Soumana Timbo, des Professeurs d’université et personnes ressources en contribution ont donné toutes les informations sur la protection des éléphants, sur les aires protégées.
Dans les discours de la journée, le ministre Kéita Aïda M’Bo a rappelé que notre pays a ratifié l’essentiel des conventions internationales sur l’environnement dont la convention sur le commerce international des espèces de faunes et de flore sauvages menacées d’extinction ( CITES).
« Ceci atteste de l’importance que notre pays accorde à la biodiversité en général et à certains espèces en particulier dont l’éléphant d’Afrique en vue d’assurer leur conservation pour le bien être des communautés », a affirmée le ministre. Elle a précisée que les menaces sur la faune ont progressé et leurs impacts sont aujourd’hui, de différents types qui vont de la prédation directe aux dommages irréversibles à l’environnement. « L’éléphant est l’espèce emblématique du Gourma. C’est une population restante remarquable qui représente environ 12% de l’ensemble des éléphants d’Afrique de l’ouest. La taille de la population estimée entre 550 et 700 individus vers l’an 2000 à fortement diminué de nos jours », souligne le ministre.
Très passionnante, la conférence suivie d’un film, sur la protection des éléphants a été marquée par le sujet du braconnage. Un phénomène, lié à la demande toujours élevée de produits en ivoire.
Dans les échanges, il est assorti que le braconnage des éléphants du Gourma « jadis méconnu, devient une réalité » suite aux événements intervenus au nord du Mali. « Il s’est accentué avec l’absence de l’administration publique depuis fin janvier 2012 à cause de l’insécurité. Par ailleurs, la montée en puissance du commerce de l’Ivoire au niveau international a été un facteur de développement de cette situation », indique le ministre.
Les débats d’échanges dans le cadre de la journée mondiale des éléphants, a permis à l’assistance de bénéficier d’une occasion supplémentaire pour réfléchir aux mesures qui doivent être mises en place pour arrêter le massacre et assurer un habitat sûr et viable aux éléphants d’Afrique et d’Asie.
Des initiatives qui, même si elles ne résolvent pas tout le problème, évoquées par les uns et les autres, ont le mérite de toucher les fautifs là où ils sont le plus sensibles, c’est à dire le portefeuille.
« le gouvernement du Mali en partenariat avec le Fonds pour l’environnement Mondial et le Pnud, vont bientôt lancer un nouveau programme de plus de 4,3 milliards de dollars visant la protection des éléphants du Gourma et l’amélioration des moyens de substance des populations locales visant le long de la route de migration des éléphants », a déclarée le ministre.
« Le ministère de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement durable consent d’énormes sacrifies et ces efforts seront invisibles si chacun ne fasse pas quelque chose à son niveau », a dit le directeur national des eaux et forêts.
Son adjoint a également informé l’assistance d’un protocole tripartite entre l’armée, la direction des eaux et forts et Wild fondation, pour jouer un rôle de premier plan.
Chaque année, le Mali célèbre la journée Mondiale de l’Eléphant le 12 août et comme elle s’est coïncidée avec le second tour de l’élection présidentielle, la journée nationale a été célébrée le vendredi 17 août.
A la lumière des échanges, cette population aurait perdu près d’une centaine d’individus en 2015 à cause du trafic de son ivoire qui ne serait même pas prisé sur le marché. Pour minimiser l’impact des changements climatiques sur les éléphants, des schémas d’aménagement sont disponibles, mais leur l’exécution reste bloquée à cause de l’insécurité qui sévit dans le Gourma. Un plan impérieux qu’il faut pour sauver ces éléphants.
L’éléphant du Gourma porte une robe chocolat contrairement qui en portent une grise. Le schéma de gestion prétend mettre en place un écotourisme comme en Afrique australe, une opportunité pour la croissance économique de notre pays. Cependant, les conférenciers ont sollicité l’appui des politiques pour conduire ce projet innovant.
B. D. S.
La Rédaction