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Journée Mondiale de l’Alimentation 2018 : Mettre fin à toutes les formes de malnutrition d’ici 2030

L’organisation des Nations Unies célèbre ce mardi 16 Octobre 2018, l’un de ces évènements le plus important de l’année, ou l’évènement le plus capital de la FAO (Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture).Il s’agit de la Journée Mondiale de l’Alimentation (JMA). L’édition de cette année a pour thème : « objectif faim Zéro : les actions d’aujourd’hui représentent l’avenir de demain ». La FAO-Mali, en appui au gouvernement malien dans sa lutte contre la faim, organise la JMA au Mali, sous le parrainage du gouvernement malien à travers le Ministère de l’Agriculture. Cette année donc, elle sera célébrée avec faste, à Koumantou le 27 Octobre prochain. Elle sera aussi couplée à la célébration de la Journée Mondiale de la femme rurale qui est fêtée chaque 15 Octobre.

Mais avant le 27 Octobre, le message du Directeur général de la FAO, adressé à plus de 130 pays du monde et lu par ses représentations, a été faite, le 15 octobre 2018, au siège de la Fao Mali, par le représentant de la FAO Mali, Amadou Allahoury Diallo. Selon lui, la JMA 2018, célébrée le Octobre, vise à rappeler à la communauté internationale son engagement consistant à éradiquer toutes les formes de malnutrition et à sensibiliser le public sur le fait qu’atteindre l’objectif faim zéro d’ici 2030, soit en 12 ans, est toujours possible. « L’expérience du Brésil est un bon exemple », dit-il. L’illustration. Selon les estimations de la FAO, souligne le message, au début des années 2000, les souffrances liées à la faim au Brésil sont passées de 10,6 pour cent (soit 19 millions de personnes) à moins de 2,5 pour cent en 2008 à 2010. « Cela a été possible grâce à la volonté assumée et au leadership de l’ancien président Lula et la mise en œuvre de politiques et de programmes de protection sociale qui ont permis de lutter contre la pauvreté extrême et les impacts de vagues de sécheresse prolongée dans le nord-est du pays », a déclaré Amadou Allahoury Diallo.

Pour lui, les souffrances liées à la faim dans le monde ont augmenté. Pour preuve, selon les dernières estimations de la FAO, en 2017, 821 millions de personnes souffraient de la faim, soit 11% de la population ou encore une personne sur neuf sur la planète. La plupart d’entre eux, dit-il, sont agriculteurs familiaux vivant en milieu rural en Afrique subsaharienne et en Asie du Sud-Est. La hausse du nombre souffrant de la faim selon lui n’est pas le seul défi auquel nous sommes confrontés. D’autres formes de malnutrition, dit-il, ont aussi augmenté. En 2017, au moins, 1,5 milliards de personnes souffraient de carences en micronutriments, ce qui a eu des répercussions négatives sur leur santé et sur leurs vies. La proportion adultes obeses continue d’augmenter passant de 11,7% en 2012 à 13, 3% en 2016 (soit 672,3miilions de personnes). De plus, ajoute Amadou Allahoury Diallo, en 2017, le surpoids infantile touchait 38 millions d’enfants âgés de moins de cinq ans. Près de 46% de ces enfants, poursuit-il, vivent en Asie tandisque 25% d’entre eux vivent en Afrique. « Si on n’agit pas maintenant afin d’inverser la tendance vers la hausse de ces taux d’obésité, nous pourrions bientôt avoir plus de personnes obèses que sous alimentées dans le monde, une hausse qui a des coûts économiques et sociaux. Les dernières estimations suggèrent que l’obésité entraine chaque année des millions de dollars de dépenses, soit l’équivalent des dépenses associées au fait du fumer et aux conflits armés », a argumenté Amadou Allahoury Diallo.

Et d’insister que les gouvernements ont un rôle prépondérant à jouer en vue d’atteindre l’objectif faim zéro et de s’assurer que les populations vulnérables disposent de revenus suffisants pour acheter la nourriture dont ils ont besoin et des moyens nécessaires pour la produire, et ce, même en période de conflit. Pour la FAO, indique son représentant au Mali, les dirigeants doivent garder à l’esprit que le concept faim zéro ne se limite contre la sous-alimentation. Bref, il s’agit de fournir aux populations les instruments dont ils ont besoin pour mener une vie saine. L’objectif faim zéro, poursuit Amadou Allahoury Diallo, porte sur l’éradication de toutes les formes de malnutrition.

Selon lui, les systèmes alimentaires actuels ont permis d’augmenter la disponibilité et l’accessibilité des aliments transformés extrêmement caloriques et riches en énergie, en graisse, en sucre et en sel. Du point de vue de la FAO, les systèmes alimentaires doivent être transformés de manière à ce que les gens puissent consommer une nourriture saine et nutritive. « Nous devons traiter l’obésité comme un problème public et non comme un problème individuel. Ce qui nécessite d’adopter une approche multisectorielle qui implique les gouvernements, les organisations internationales, les institutions nationales, la société civile, le secteur privé et les concitoyens de façon générale », a conseillé Amadou Allahoury Diallo.

Hadama B. Fofana

Source:  Le Républicain

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