Le 13 février, est célébrée la Journée mondiale de la radio, proclamée en 2011 par les États membres de l’UNESCO, et adoptée par l’Assemblée générale des Nations Unies en 2012 comme Journée internationale pour souligner l’importance de la radio. Dès lors, notre pays (Mali) n’est pas resté en marge de cette fête des hommes de radio.
Pour cette 9ème édition organisée par le Studio Tamani de la fondation Hirondelle, en partenariat avec le ministère de la Communication chargé des relations avec les institutions, l’Union des radios et télévisions libres du Mali (URTEL) et la Maison de la presse, plusieurs radios partenaires du Studio Tamani et certains de nos confrères se sont vus primés, dont Kassim Traoré de la Radio Klédu pour son dévouement quotidien à l’émergence de la radio. C’était le jeudi 13 février 2020, dans la salle de conférence de la Maison de la presse. «Promouvoir la diversité sur les ondes», c’est le thème de la Journée mondiale de la radio célébrée ce 13 février 2020. Cette cérémonie a été une occasion pour décerner des distinctions à 10 radios et 10 agents de radio au Mali dont notre confrère Kassim Traoré de la radio Klédu.
Au cours de cette journée dédiée à la radio, le thème qui était au centre des débats a été salué à sa juste valeur par le ministre de la Communication, chargé des relations avec les institutions et porte-parole du gouvernement, Yaya Sangaré. Il a aussi estimé que la diversité est une exigence même en matière de journalisme. « Dans le contexte malien, la radio doit favoriser les expressions plurielles, la radio doit favoriser des messages basés sur la tolérance et l’acceptation de l’autre sur la paix et la réconciliation. Naturellement, il y a des cas isolés où on constate des dérapages qui peuvent, doivent et seront corrigés», a déclaré Yaya Sangaré.
De son côté, le président de l‘URTEL a ajouté que cette diversité sur les ondes pourrait permettre à l’État du Mali, dans le contexte actuel, à mieux réussir ses efforts de réconciliation nationale. «Vous en tant qu’animateurs de radio, vous devrez vous obliger à respecter ce devoir d’informer et de permettre à tous les Maliens de s’exprimer», a martelé M. Bandjougou Danté. «Quand tous les Maliens s’expriment, c’est dans la diversité. Dans vos rédactions également, vous devrez varier les thématiques, c’est cela la diversité », a-t-il précisé, concluant son allocution sur un encouragement à l’endroit des hommes de radio.
Studio Tamani a profité de cette journée dédiée aux hommes et aux femmes de radio pour primer certaines radios et agents de radio. Parmi les récipiendaires, des journalistes, animateurs et animatrices ainsi que des techniciens et techniciennes.
Kassim Traoré et Mame Diarra Diop, tous journalistes respectivement à la radio Klédu et Mikado FM, n’ont pas caché leur joie de recevoir cette distinction. «Ça fait plaisir cette reconnaissance de la profession, ça couronne le travail, la rigueur qu’on cultive au quotidien», ont-ils dit. Quant à Mame Diarra Diop de la radio Mikado FM, elle encourage ses sœurs journalistes à s’accrocher car que ce n’est pas un métier facile, c’est un métier qu’il faut aimer d’abord. «Le journalisme, on l’aime ou on ne l’aime pas, il faut cultiver la curiosité, la rigueur, la passion de ce métier », estime-t-elle.
Retour sur le parcours de Kassim Traoré
Très jeune à l’époque, Kassim Traoré a décroché en 1989 son Certificat d’Etudes du Premier Cycle à l’école Fondamentale de Badalabougou, avant d’obtenir dans la même école, en 1995, son Diplôme d’Etudes Fondamentales (DEF). Poursuivant son petit bonhomme de chemin, en 1998, il est déclaré admis au Baccalauréat malien, série Lettres, au lycée Kankou Moussa, toujours à Daoudabougou. Après quoi, il s’inscrit à l’Université de Bamako, où il a obtenu sa licence en socio-anthropologie en 2003, puis sa Maîtrise en Sociologie, en 2004. Mais auparavant, toujours en 2003, l’année à laquelle il a eu sa licence en socio-anthropologie, il a obtenu une Maîtrise en journalisme à l’Institut de gestion et des langues appliquées aux métiers (Iglam) de Bamako. En plus de cela, il fut de 1989 à janvier 2002 encadreur des jeunes footballeurs du centre de football «Kankelen» C.F.K de Badalabougou.
Quant à ses expériences professionnelles, il les démarre en mars 1997 en tant journaliste Reporter à la rédaction d’information générale Klédu. Là-bas, il s’est démarqué très vite en s’illustrant dans le travail auprès de ses aînés. Un travail bien fait qui lui a valu d’être en janvier 2002 confirmé jeune journaliste attrayant. Après avoir été remarqué par sa hiérarchie comme un jeune engagé à fond, il intègre en mars 1997 le service des sports de la radio Klédu jusqu’en janvier 2002. Ainsi, le responsable de ce service le charge en janvier 2002 comme journaliste reporter de Klédu, accrédité pour la Couverture de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) 2002 au Mali. C’est en juin 2002 que Kassim effectua son premier séjour hors pays dont l’objectif était de participer à la réunion annuelle des correspondants de l’Institut Panos à Abidjan.
Très ambitieux et déterminé d’être cité parmi les journalistes de renom un jour, Kassim Traoré s’engage en mai 2002 à couvrir les élections générales du Mali (présidentielles et législatives de 2002). Et cela a été une réussite pour lui car, il l’a fait sans incident majeur. Vie associative, il est membre et responsable de plusieurs associations. Parmi lesquelles, depuis janvier 2003, il est secrétaire général de l’Organisation des Journalistes Reporters du Mali (OJRM) et en mars 2003, il est devenu le secrétaire à l’information de l’association des revendeurs de journaux du Mali. Au regard de ce parcours admiratif, en janvier et février 2005, il effectua un stage de formation en technique de montage de son assisté par Ordinateur des logiciels comme Gold Wave, Multiquense et Pro Radio. Du 27 mars au 26 mai 2005, Stage de journalisme en Suisse au journal «La Liberté», à la rubrique Canton (Fribourg). En outre de ces stages, il est promu le 28 mars 2006 comme Chef des reporters de la rédaction générale d’information de la radio Klédu et au 15 juillet 2007, il devient Chef du Desk politique de la rédaction de la radio Klédu (Coordinateur de la couverture des élections générales de 2007 présidentielle et législatives sur la radio Klédu).
Il part en décembre 2008 à Marseille, l’un des conférenciers à la réunion des Clubs de presse de Marseille (Les journées de la parole), puis du 15 au 31 août 2009, il mena une enquête sur les enfants talibés du cercle de Diré, région de Tombouctou, pour l’ONG OPEN-Mali. Une enquête qui a été appréciée par plus d’un à l’époque. «Celui qui a la volonté et la détermination, aucun obstacle ne peut l’empêcher de marcher jusqu’en Chine», dit-on. C’est pourquoi, il va à Bordeaux où il devient le 29 mars 2009 un membre du conseil d’administration de l’Union des Clubs de la Presse Francophone (UCPF). Lors du congrès de Bordeaux. Mieux encore, du 08 au 31 mai 2010, il mène une étude sur la typologie des radios au Mali (dans les régions du Mali) au compte de la Maison de la Presse et l’ambassade USA. C’est le 1er avril 2010, qu’il a entamé une nouvelle aventure. Laquelle n’est autre que devenir Correspondant permanent de la Voix de l’Amérique au Mali, communément appelé (VOA Afrique), puis en mars 2013, responsable Bureau VOA Mali jusqu’à nos jours. Depuis le 25 juillet 2012, il est aussi rédacteur en chef adjoint de la Radio Klédu. Hors de ces parcours élogieux, il est dès lors depuis le 15 août 2012, Journaliste à l’Hebdomadaire «Le Reporter». Kassim Traoré est né le 29 février 1976 à Bamako (Mali), marié à une journaliste-communicante et père de deux enfants.
Ousmane Diakité
Encadré
Le 13 février, est célébré la Journée mondiale de la radio, proclamée en 2011 par les États membres de l’UNESCO, et adoptée par l’Assemblée générale des Nations Unies en 2012 comme Journée internationale pour souligner l’importance de la radio.
La radio est un moyen puissant pour célébrer l’humanité dans toute sa diversité. Au niveau mondial, la radio reste le média le plus largement consommé. Cette capacité unique à toucher le plus grand nombre signifie que la radio peut façonner l’expérience d’une société et servir d’arène où toutes les voix peuvent s’exprimer, être représentées et entendues. Pour commémorer la Journée mondiale de la radio cette année, la municipalité de Varberg, dans le sud de la Suède, a choisi la transmission d’Aleksandra Stratimirovic comme installation artistique qui sera inaugurée à la station de radio Grimeton, à Varberg (Suède). Le choix a été fait par un jury composé d’experts en art et de représentants du patrimoine mondial de Grimeton.
Cette installation artistique se compose de deux projecteurs laser placés sur l’une des tours d’antenne de la station de radio ; les communications de la station seront visibles à travers les faisceaux laser. Des motifs en forme d’ondes et de fréquences transmettent des messages dans des séquences lentes et rythmiques, pulsant à des intervalles qui imitent l’alphabet Morse.
«Cette transmission a la capacité de visualiser l’histoire passionnante de Grimeton et de rendre visible l’invisible. Ce sera un monument à la communication et aux valeurs du site », a déclaré Bodil Hedberg Petersson, coordinateur artistique de la municipalité de Varberg.
La lumière devient des lettres qui forment ensuite des mots, véhiculant des messages fondés sur la vision de l’UNESCO de la paix et de l’égalité humaine : paix, amitié, liberté, égalité, vie, amour. L’œuvre d’art se veut interactive et sensibilise à la préservation du patrimoine mondial.
« Le choix de la technologie implique des exigences particulières tant pour l’artiste que pour notre organisation. Ce n’est pas la solution la plus simple, mais c’est un défi passionnant qui donne au projet une dimension supplémentaire », a déclaré Camilla Lugnet, directrice générale de la Fondation Grimeton du patrimoine mondial.
Inscrite sur la Liste du patrimoine mondial en 2004, la station radio Varberg de Grimeton est un exemple exceptionnel du développement des télécommunications et le seul exemple survivant d’une grande station d’émission basée sur la technologie pré-électronique. Construite de 1922 à 1924, c’est un monument exceptionnellement bien préservé des débuts de la communication transatlantique sans fil.
Ousmane Diakité
Source: Soleil Hebdo