La cérémonie d’ouverture de la semaine nationale de la liberté de la presse S’est déroulée ce samedi 3 mai 2025, à la Maison de la Presse.
Le journaliste d’aujourd’hui est confronté à plusieurs défis comme l’intelligence artificielle en cette période de crise multidirectionnelle. La cérémonie a débuté par le discours du président de la Maison de la Presse, Bandiougou Danté ainsi que les autres officiels. Une conférence a ensuite été organisée par Salif Sanogo autour du thème « le journaliste Malien face aux défis de l’intelligence artificielle : information et désinformation en cette période de crise multidirectionnelle ».
Selon le conférencier Salif Sanogo, « les journalistes deviennent de plus en plus paresseux. Il y a une paresse intellectuelle qui est là. À l’école, on nous donne des outils, mais une fois qu’on quitte l’école, c’est à nous de chercher à mieux utiliser ces outils pour pouvoir être plus performant et répondre aux attentes placées en nous. Mais aujourd’hui, que constat-on nous chez les jeunes journalistes ? Il y a beaucoup de faiblesses dans la rédaction et dans le compte-rendu. Malheureusement, avec l’apparition de l’intelligence artificielle, les jeunes ont beaucoup plus recours à cette intelligence artificielle pour faire le travail à leur place. C’est pour cela que je dis que l’intelligence artificielle n’est pas plus intelligente que l’homme. C’est une création de l’homme. Donc, même si l’intelligence artificielle écrit un article à notre place, ce ne sera jamais la même chose que ce qu’un humain aurait écrit. Il y aura toujours une différence. Donc, le premier conseil que je peux donner : chaque journaliste doit beaucoup lire. La lecture est indispensable, et c’est ça la base de la culture générale. Les journalistes doivent faire beaucoup de recherches. À notre époque il y a 30 ans, nous n’avions ni d’ordinateur ni de téléphone portable pour faire nos recherches. On allait dans les bibliothèques. Mais aujourd’hui, vous avez la bibliothèque dans votre téléphone. Vous pouvez faire énormément de recherches sur des sujets importants et échanger entre vous. Ce que je peux vous dire aussi : apprenez à travailler avec le cœur, mettez de la passion dans ce que vous faites, et les gens qui vont vous lire ou vous écouter seront déduits par ce que vous leur donnez à travers vos écrits et vos rendus. Mais si vous n’écrivez pas bien, le jour où vous allez écrire un article, les gens ne le liront pas. Et si vous ne parlez pas bien, le jour où vous allez faire un reportage, les gens ne vous suivront pas. Donc, soyez curieux, et surtout, remettez-vous en cause à chaque fois. Dites-vous que vous ne connaissez pas grand-chose, et que vous cherchez toujours à apprendre davantage ».
Les journalistes risquent leur vie pour informer la population. Sans liberté de la presse, nous n’aurons pas de liberté.
Madou Dorothée Diarra
(stagiaire)