L’université des Sciences Juridiques et Politiques de Bamako (USJPB) avec les cinq universités du Mali ont initié ce lundi 31 janvier 2022 un atelier de deux jours de réflexion sur le thème « le Mali à l’épreuve des sanctions de la CEDEAO et de l’UEMOA : Contribution des universités pour des pistes de résilience ». Les universités du Mali ont décidé qu’il est temps pour elles de procéder à une analyse de la situation et proposer des pistes de résilience.
En effet, la tenue de ces deux journées de réflexion constitue, sans aucun doute, un témoignage éloquent de l’engagement patriotique de la communauté scientifique et de la souscription des universitaires à la recherche d’un idéal de paix et de dignité humaine pour les maliens et les africains. Pour le recteur de USJPB, professeur Moussa Djiré : « ces sanctions sont d’autant révoltantes qu’elles interviennent contre un pays en guerre contre l’extrémisme violent depuis une dizaine d’années et qui essaie depuis les évènements d’Aout 2020 de reprendre son destin en main », dit-il. Et d’ajouter que, les universités du Mali ne pouvaient pas demeurer en reste de ce débat.
Aussi, fidèle à cet engagement, les universités du Mali ont décidé d’apporter à ce jour leurs contributions à la compréhension des tenants et aboutissements des sanctions ainsi que des pistes de solution pour une sortie de crise et une plus grande résilience. Il s’agira en fait d’une porte d’entrée pour porter la réflexion sur les actions de refondation dans le court et le long terme, à la lumière des recommandations pertinentes des Assises Nationales de la Refondation.
Selon le Professeur Djiré, « ce faisant, la démarche sera scientifique, c’est-à-dire que les faits seront abordés et analysés tels qu’ils existent et non tels que l’on souhaiterait qu’ils soient ou devraient être, avec l’objectivité et le recul nécessaire à la vérité scientifique », dit-il. Mais, pour lui, elle sera aussi patriotique ; en d’autres termes, les pistes de solutions préconisées seront celles possibles et objectivement réalisables, mais fondées sur l’intérêt supérieur de la Nation et du peuple malien.
Kossa Maïga
Source: Canard déchainé