Rien ne va plus au sein du JNIM ! Dépourvues de moyens et de tout soutien international, les katibas du groupe sont obligées de s’attaquer aux casernes de l’armée pour piller les armes, les munitions et autres matériels ainsi que déposséder les cadavres des quelques objets de valeurs qu’ils peuvent avoir sur eux.
Livrées à elles-mêmes, ces katibas locales tuent sans discernement. Lors de l’attaque du 3 septembre sur la RN16 entre Hombori et Douentza au Mali, ce sont 20 civils qui ont été massacrés.
De même, le 8 septembre 2019 dans la région de Sanmatenga au Burkina Faso, ce sont à nouveau des civils qui ont trouvé la mort à bord d’un camion de transport de personnes et de marchandises. D’ailleurs, ils tuent surtout pour piller… Ce qui compte, c’est ce que leur crime va leur rapporter…
De son côté, la tête du groupe tente de récupérer ces piètres actions pour leur propagande. La revendication du JNIM est la plupart du temps opportuniste. Il n’existe pas de meilleure preuve que celle en date du lundi 7 octobre 2019.
Une rumeur circule sur les réseaux sociaux : le JNIM d’Iyad Ag Ghali aurait revendiqué les attaques des camps de Boulikessy et de Mondoro, soit exactement une semaine après les faits.
Quand on voit le délai qui s’est écoulé entre l’attaque et la revendication, on peut se demander si le JNIM ne voulait pas s’assurer, par cette attente, que personne d’autre n’allait revendiquer les attaques.
Un spécialiste anti-terroriste au Sahel s’interroge : « le fait qu’elle n’ait pas circulé sur les canaux habituels amène à avoir des doutes sur l’authenticité de cette revendication. »
De plus, « pour le moins, quand on analyse le communiqué, on se rend compte que les dirigeants du JNIM n’ont pas eu plus de précisions sur les assaillants que la presse malienne » précise-t-il.
Réduit à des capacités de nuisance, il ne pourrait s’agir pour le JNIM que d’une manœuvre de récupération ou à une fragmentation du groupe laissant s’exprimer une voix dissidente.
Cela illustre là aussi, les difficultés des cadres du groupe, terrés dans leurs caches, à garder la mainmise sur les différents groupuscules qui survivent entre le Mali, le Niger et le Burkina Faso.
Les problèmes de santé d’Iyad ag Ghali, récemment annoncé mort par certains sites d’information, n’arrangent rien et ils reflètent sans doute les difficultés de son organisation. Alors que les rumeurs sur sa mort persistent, on imagine aisément que la faiblesse du leader du groupe favorise les dissensions internes…
Les Forces de sécurité ont décapité son encadrement en frappant trois de ces principaux chefs en 2019 et les militaires maliens continuent à traquer les combattants du JNIM jusque dans leur zone de retranchements. Preuve que le groupe perd non seulement ses cadres mais aussi ses logisticiens et bien sûr du terrain. Bientôt, il n’aura plus aucun refuge et aucune capacité à semer la terreur au Mali.
Aujourd’hui les camps de Boulikessy et Mondoro sont renforcés et nos FAMa sont de retour, prêts à défendre jusqu’au bout leurs camps et à montrer aux terroristes que la peur a changé de camp. Une fois mais pas deux, nos soldats sont prêts et nous aussi car « nous sommes tous FAMa ».
Mamadou Bare
malivox