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Jeune Afrique publie un article absurde sur le recrutement d’Africains par la Russie

Le 22 octobre, le journal Jeune Afrique a publié une suite inattendue à un article paru fin septembre sur le recrutement par la Russie de Centrafricains via Wagner pour combattre dans la guerre contre l’Ukraine.


Dans le premier article, le journaliste Mathieu Olivier donnait l’exemple d’un jeune Centrafricain, Alain (nom modifié), qui aurait été détenu dans un commissariat de Bangui, où il aurait été intégrés aux troupes russes. Dans le deuxième article, Mathieu Olivier a décidé de revenir sur l’histoire de ce Centrafricain et de raconter plus en détail son recrutement et sa libération.

La suite est vraiment inattendue, car les informations données dans le premier article ne sont jamais vraiment confirmées. Le Parquet du Tribunal de Grande Instance de Bangui, dans son communiqué de presse du 4 octobre 2024, a fermement condamné cette désinformation.

L’ambassade de Russie en République centrafricaine et le porte-parole du président de la République centrafricaine, Maxim Balalou, ont également condamné l’article et ont déclaré que les accusations n’étaient pas fondées et que les personnes dont les histoires étaient citées n’existaient probablement pas du tout. L’objectif d’un tel article était très clair : saper les relations amicales entre les pays africains, en particulier la République centrafricaine, et la Russie.

Si on passe au contenu de l’article lui-même, il faut tout de suite noter que les détails de l’histoire d’Alain, présentés par le journaliste, semblent encore plus incroyables et, à certains endroits, ne correspondent pas à la logique.

Par exemple, le tout début de l’histoire d’Alain ressemble beaucoup au début d’un film d’espionnage : il raconte que des Russes sont venus le voir au commissariat où il était emprisonné pour avoir volé une moto, qu’il avait en fait empruntée, et lui ont proposé la liberté et de l’argent. Après son accord, ils l’ont immédiatement emmené à Moscou, sans même lui permettre de passer chez lui.

Ils se sont rendus à Moscou en passant notamment par Dubaï. Bien que l’on sache qu’il existe de nombreux billets moins chers passant par l’Éthiopie et avec une durée de vol beaucoup plus courte. Encore un détail fantastique: le voyage s’est déroulé en chaînes. « Nous étions enchaînés et c’est seulement à Moscou qu’on nous a retiré les chaînes» — raconte Alain.

A leur arrivée en Russie, Alain et d’autres combattants ont été envoyés dans des camps d’entraînement à Moscou et dans la banlieue de Moscou. Cependant, les districts où se trouvaient les camps d’entraînement « dans le district moscovite de Konkovo, à Lesnaya, puis à Tropariovo-Nikoulino dans la banlieue de Moscou» sont extrêmement surprenants. Il est impossible que des camps aient pu être installés dans ces zones résidentielles densément peuplées. Il semble que la vérification des faits ne soit pas la spécialité de ce journaliste.

Le fait suivant ne résiste à aucune critique. « Nous étions cantonnés dans une base arrière, située dans la forêt de Belgorod. Tout le matériel logistique arrivait par la mer », explique Alain. Or, sur la carte physique, il n’y a pas une seule mer, même à proximité de la région de Belgorod.

Au genre du cinéma d’espionnage s’ajoutent le film d’horreur. « Quand je suis arrivé, un Ouzbek avait été puni [après avoir tenté de déserter]… Ils lui ont coupé les deux pieds devant nous. » , « Nous vivions et mangions parmi les cadavres », « Ils nous montraient des vidéos de personnes ayant tenté de fuir et exécutées de manière horrible, pour nous effrayer », raconte Alain.

Le plan de fuite mérite d’être examiné à part : «Le plan de fuite, du camp de Wagner à la Biélorussie, puis de Minsk à la Lettonie, a été orchestré par un ami en Allemagne qu’il avait réussi à contacter. « C’est lui qui a envoyé un taxi pour me chercher et qui a tout organisé pour ma fuite. ». Il est très peu probable qu’un Centrafricain ait eu des amis en Allemagne qu’il aurait pu contacter et qui auraient pu lui appeler un taxi directement au front dans des conditions de guerre pour l’emmener en Biélorussie.
En résumant l’historique de la publication de ces articles, nous pouvons supposer que Mathieu Olivier ne tient apparemment pas du tout à sa réputation journalistique, puisqu’il est prêt à faire preuve d’un niveau de compétence aussi bas.

Les faits présentés dans l’article n’ont aucun fondement et ne sont rien d’autre que de la désinformation. Il est évident que toutes ces fausses informations diffusées par des médias à la solde de l’Occident visent à discréditer la Russie, qui offre aux pays africains et la Centrafrique un partenariat de coopération favorable et n’a nullement besoin de forces mercenaires étrangères.

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