Il est rare de voir un politique insulter autant et aussi bien le passé que l’avenir. Il est vrai que le sieur Kaou Djim est en train de se forcer une carrière politique… Mais quelle maladresse !
Sa dernière sortie voire diatribe contre le M5 est bien la preuve qu’il manque cruellement de maturité politique. Prétendre interdire le siège de la CMAS au M5-RFP et vouloir expliquer l’attachement de celui-ci à cet endroit précis par une absence de gite ou de siège, est tout simplement ridicule mais nullement surprenant venant de cet individu, nullement surprenant pour ceux qui le connaissent.
Ce ne sont pas les auditeurs de la Radio NYENTA où il fait office d’animateur, qui seront surpris par ce comportement de Monsieur Djim. Nombreux sont ceux qui se plaignent de lui à cause de ses écarts de langage et surtout de sa discourtoisie et de son irrespect. Il a en effet très peu d’égard («GASSI» en Bamanan-Kan) pour les autres y compris les personnes âgées.
Aussi, prétendre qu’il a autorité sur le siège de la CMAS est une insulte pour les autres membres du bureau voire à l’adresse de l’Imam lui-même. Dans tout système démocratique organisé, de tels privilèges relèvent de la compétence d’un ensemble et non d’un individu.
Le principe est justement le même au sein des points de rencontre générationnelle communément appelés «GRIN» au Mali. Le chef de GRIN ou le point focal n’est nullement le plus puissant encore moins le plus riche, ou le mieux loti du groupe et à qui les autres doivent obéissance et soumission. Que nenni ! Les critères de choix sont diverses. La disponibilité, la convenance, l’accueil, la respectabilité s’avèrent, entre autres, les critères prédominants.
Et l’absence du Point focal du GRIN n’empêche nullement les rencontres chez lui. Il arrive même dans certains cas, que le chef de GRIN ou le point focal soit, l’un ou l’autre, sanctionné par les autres membres du groupe. Une belle leçon de démocratie adoptée à raison par tous les partis politiques de la place qui se respectent ! Ce phénomène du GRIN est culturel et propre au Mali. Mais tout le monde n’en a pas le sens et la culture. La preuve !
Aussi, se peut-il que l’Imam ait cautionné un tel comportement ? Les probabilités est quasi nulles ? Qu’importe ce que l’on pourra éventuellement penser de cet homme, l’Imam Dicko ! Une chose est sure : il est très sage et courtois même avec ses pires détracteurs. Toute chose qui lui vaut aujourd’hui le respect même de ses ennemis. Mais n’est pas Dicko toute personne qui se réclame de lui.
Pour autant, le risque que fait peser aujourd’hui l’Imam sur sa propre personne et sur l’immense travail qu’il vient d’accomplir consiste à laisser faire Kaou Djim. Cet homme est un danger politique pour lui-même et pour les autres !
Ses déclarations discourtoises et à la limite insultantes sont par ailleurs de nature à pousser les M5 et le MP4 l’un dans les bras de l’autre… On le sait : en politique, rien ne se perd, rien ne se gagne, tout se transforme.
Fort heureusement, il existe des bienpensants au sein de la CMAS. Ceux-ci ont d’ores et déjà entrepris de recadrer le fou-furieux.
Sidiki Magassouba
Source: La Sentinelle