Soixante-deux combattants d’Al-Qaïda, dont le chef du réseau à Al-Anbar, ont été tués lors de nouveaux affrontements vendredi dans cette région située à l’ouest de Bagdad, a annoncé un dirigeant de la milice Sahwa, qui lutte contre le réseau en Irak.
“Des hommes des tribus se sont vengés du réseau terroriste en tuant son émir (chef) à Al-Anbar, Abou Abderrahmane al-Baghdadi”, a déclaré à l’AFP Ahmad Abouricha faisant également état de la mort “de 16 terroristes à Khaldiya (au sud de Ramadi) et 46 autres dans la ville de Ramadi”, située à 100 km de Bagdad.
Ces affrontements ont opposé les combattants extrémistes sunnites à des membres de tribus locales soutenus par la police, qui ont réussi à “nettoyer près de 80% des villes d’Al-Anbar et continuent de pourchasser les membres d’Al-Qaïda”, a assuré M. Abouricha, un dirigeant des milices Sahwa.
Ces milices sunnites ont été créées en 2006 par l’armée américaine pour combattre Al-Qaïda, et ont aidé à réduire les violences de façon significative. Leurs membres, considérés comme des traîtres par les insurgés sunnites, sont fréquemment la cible d’attaques.
Les villes de Ramadi et Fallouja ont été vendredi le théâtre de nouveaux affrontements entre d’une part forces tribales sunnites et policiers et de l’autre combattants de l’Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL) qui ont pris le contrôle de certains secteurs dans les deux villes.
Les combats avaient éclaté lundi à Ramadi après le démantèlement d’un camp de protestataires anti-gouvernementaux présenté par le gouvernement comme un “repaire d’Al-Qaïda”. Les violences se sont ensuite propagées à la ville proche de Fallouja.
Les insurgés de l’EIIL
avaient profité de l’abandon par les policiers de leurs postes à Ramadi et Fallouja mercredi après des attaques, ainsi que des combats entre soldats et membres de tribus opposés au démantèlement du camp, pour prendre le contrôle de secteurs dans les deux villes.
La province à majorité sunnite d’Al-Anbar est devenue depuis plus d’un an un haut lieu de la contestation contre le Premier Nouri al-Maliki, un chiite accusé d’accaparer le pouvoir et de marginaliser la communauté sunnite.
SOURCE / AFP