Le président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta, qui était l’un des invités de marque à l’investiture du nouveau président mauritanien, Mohamed Ould Ghazouani, a salué la maturité du peuple de Mauritanie.
Ibrahim Boubacar Keita, qui s’adressait à la presse, à la fin de la cérémonie, a également salué le renforcement de la démocratie de ce pays de plus de trois millions d’habitants et l’engagement du président fraîchement investi à œuvrer pour la sécurité régionale, voire mondiale.
«Tout ce qui a été dit ici et de belle façon est de manière à nous rendre service quant à la nature de notre coopération avec le président Ghazouani que nous connaissons et qui sera de la même trempe que le président Mohamed Ould Abdel Aziz, pour porter plus loin, plus haut le projet de la Mauritanie, du G5 Sahel, de l’Afrique et même du monde», a déclaré le président malien.
Ibrahim Boubacar Keïta s’est dit convaincu que l’Afrique avance d’un pas ferme et assuré vers la consolidation de la démocratie. «J’ai noté que la Mauritanie décide maintenant de mettre dans la Constitution que, dorénavant, le chef de l’État s’engage à ne pas être tenté, d’aucune façon, par aucune procédure, de changer la durée du mandat. C’est important», a souligné le chef de l’Etat, estimant qu’il s’agit d’une avancée démocratique notable. Pour lui, les textes constitutionnels doivent être toujours revus à l’aune des évolutions, des mutations et des exigences du moment.
Livrant son impression sur la cérémonie d’investiture proprement dite, Ibrahim Boubacar Keïta s’est réjoui du fait qu’elle s’est tenue «dans la liesse, la fraternité, la convivialité, l’entente, l’apaisement général». « C’est de cela dont l’Afrique a besoin », a lancé le chef de l’Etat.
Dans un clin d’œil au président sortant, il confié que « Mohamed Ould Abdel Aziz a mis la Mauritanie sur les rails, grâce à la paix qu’il a su instaurer, grâce au concours de tous les fils de la Mauritanie qui ont compris que le combat politique doit être un combat collectif pour que l’ensemble national puisse aller d’un bon pas qui ne suit pas les divergences, mais au contraire qui se fait dans un cadre apaisé et respectueux de chacun, ses convictions, ses positions, son engagement politique, sans acrimonie, sans haine, sans violence. «Nos peuples n’en ont pas besoin».
Pour le président Keita, nos pays ont besoin de combat politique centré, non pas sur l’individu, mais sur le projet de société, sur le pays. «Et c’est en cela que chacun devrait essayer de se conformer, avoir toujours et toujours en tête : ce que je fais aujourd’hui, est-ce que cela porte mon pays plus loin, plus haut ?», a dit le président malien qui a invité à la cohésion nationale.
CMT/MD
(AMAP)