Il (le ministre des Sports) était interpellé à l’Assemblée Nationale du Mali pour s’expliquer sur les difficultés que connaissent le sport malien et singulièrement le ballon rond. Il, Housseïni Amion Guindo puisqu’il s’agit de lui, a parlé et convaincu. C’était mardi dernier.
C’était mardi dernier dans la salle Hawa Keïta de l’AN du Mali, en raison des travaux de rénovation en cours dans la salle Modibo Keïta.
Le chef du gouvernement de la République, Modibo Keïta peut chanter sa fierté, à la sortie de la séance d’interpellation de son ministre en charge des Sports. Housseïni Amion, ancien député à l’AN, a sans doute gardé intact ses réflexes d’ancien parlementaire, celui-là qui, sait où taper, ou rebondir avec le ballon dans la salle Hawa Keïta, une salle qu’il connait bien pour avoir au moins parcouru les longs couloirs de Badagadji au moins dix ans d’affilée, une attitude qu’il faut pour atteindre le cœur de ses interlocuteurs. Aucun problème, à quelque niveau que ce soit. Il est venu, il a parlé, répondu aux questions de son interpellateur, l’honorable Yaya Sangaré, élu Adema de Yanfolila, ancien collègue du même parlement. Au point qu’à la fin de la lecture de son propos liminaire, il répondait déjà à toutes les
préoccupations de l’AN. Le président du Parlement, l’honorable Issaka Sidibé, n’aurait point été offusqué si les débats s’arrêtaient là. Il a d’ailleurs essayé de le faire comprendre à son collègue à l’origine de la séance d’interpellation. C’était donc pour le député Sangaré,
une élégante attitude parlementaire de s’approprier non seulement des problèmes que connaît le sport malien en général, en sa qualité de membre de la commission dont il est question, mais aussi de couper cours et de manière définitive aux commérages qui circulent depuis sur la crise qui secoue le monde des sports, notamment du football. Huit(8) bonnes questions allant de l’origine de la crise, à la problématique du sport scolaire, au rôle joué par le ministre dans cette crise, le camp du holà du gouvernement dans cette confusion, en
passant par l’inertie du gouvernement face au bicéphalisme, à l’existence oui ou non de détournement de deniers publics, des actions aux cas où leurs supposés détournements s’avéreraient.
Sory de Motti
source : La Nouvelle Patrie