Après quelques jours de circulation d’un audio du fondateur et président du parti SADI, Oumar Mariko et son camarade Aboubacar Camara ont été convoqués hier à la gendarmerie du camp1. Sa formation politique est sortie du silence pour rappeler les autorités actuelles, les acquis de la démocratie malienne. Le bureau politique du parti Solidarité Africaine pour la Démocratie et l’Indépendance et ses militants et sympathisants protestent avec la dernière vigueur contre l’interpellation fracassante de leurs camarades Oumar Mariko et Aboubacar Camara et appellent les autorités à la retenue et à la protection des droits et libertés de tous les citoyens de la République. ‘’ L’interpellation par la gendarmerie de notre camarade Oumar Mariko, président du parti SADI dans ces conditions, reste pour nous l’expression du mépris et de la haine que nos autorités nourrissent à l’encontre de toutes organisations ou personnes qui critiquent leur incompétence et leur cécité politique’’, a affirmé le bureau politique, qui continue ‘’qu’aujourd’hui, le régime de la transition s’est engagé dans la restauration de l’ordre ancien par des pratiques et attitudes dignes des années de plomb du CMNL et des dictatures fichistes qui ont sévi au Mali et en Afrique avec une justice aux ordres… les gens assistent à l’interpellation intempestive des citoyens honnêtes quand des criminels sont réhabilités malgré la gravité de leurs forfaits. ‘’ Militantes et militants, combattants de la justice et de la liberté ; des libertés et droits, les autorités de la transition ont entamé depuis un certain temps la négation et la privation des libertés droits démocratiques chèrement acquis par la victoire sur les forces rétrogrades de l’UDPM et de leurs complices’’, a-t-il regretté.
Malgré une foultitude des militantes et militants du parti Solidarité Africaine pour la Démocratie et l’Indépendance devant la gendarmerie du camp1 de Bamako, leur président et son camarade ont été mis en garde à vue.
À titre de rappel, depuis le début de la transition jusqu’à maintenant, trois présidents des partis politiques ont été incarcérés. Après Soumeylou Boubèye Maïga de l’ASMA-CFP, Issa Kao Djim de l’ACRT-Faso ka wele, maintenant, c’est le tour de l’enfant de Niakourazana (Kolondiéba) qui vient d’être mis en garde à vue.
D. Sanogo
LE COMBAT