Mercredi 12 septembre 2018, les leaders de l’opposition congolaise se sont regroupés à Bruxelles afin de peaufiner des mesures invitant les autorités en charge de l’organisation des élections au respect du contenu de l’accord de la Saint-Sylvestre. Dans un communiqué qu’ils ont rendu public le même jour, ils invitent la CNI et le gouvernement au respect de 9 points qu’ils précisent dans ledit communiqué.
Les leaders de l’opposition congolaise se sont réunis à Bruxelles le 12 septembre 2018 afin de discuter de la tenue de l’élection présidentielle du 23 décembre prochain. À cette occasion, ils précisent dans leur communiqué commun que la bonne tenue de ce scrutin va dans l’intérêt de tous les citoyens et constitue une recommandation de l’accord de la Saint-Sylvestre pour l’instauration d’une paix durable en République Démocratique du Congo.
Cependant, les partis d’opposition regrettent de constater que cela ne soit pas la volonté du parti au pouvoir qui ne cherche à travers la fraude organisée qu’à conserver le pouvoir. Chose que l’opposition n’est pas prête à consommer. C’est dans ce souci de la bonne organisation de cette élection gage de la survie de la nation congolaise que ces leaders réunis ont invité la CENI et le gouvernement au respect de 9 points clés qu’ils énumèrent dans ledit communiqué. Il s’agit, entre autres, du rejet de la machine à voter qui serait selon eux une violation de la loi électorale, mais exigée par la CNI ; du nettoyage du fichier électoral, de la mise en œuvre des mesures de décrispation politique, de la participation effective des candidats exclus ou invalidés pour des raisons politiques, de l’accréditation et du déploiement des observateurs des instances internationales, de l’assistance de la communauté internationale, du déploiement d’une force régionale de la SADC, de la participation effective de la Monusco au processus électoral, de la restructuration et de l’audit de la CENI.
« Faute de respecter ces préalables, la CENI et le gouvernement seront tenus pour responsables du chaos et des conséquences auxquelles conduira l’organisation d’une parodie d’électorale », précise le communiqué. Aux leaders de l’opposition de préciser également leur décision d’unir toute leur force derrière un seul candidat afin d’aboutir à leur dessein : l’instauration d’une véritable alternance démocratique, mais aussi le respect des points indiqués ci-dessus. « Les leaders de l’opposition ont décidé de mettre en commun leurs efforts ainsi que ceux de la société civile pour obtenir la tenue des élections crédibles, transparentes et inclusives que le peuple congolais attend depuis décembre 2016 avec la tenue effective », explique le communiqué signé par Antipas Mbusa Nyamwisi, Jean-Pierre Bembe Gombo, Moïse Katumbi Chapwe, Adolphe Muzito Fumutshi, Félix Tshisekedi Tshilombo, Vital Kamerhe Lwakanyinginyi.
Cette situation ne fait-elle pas craindre une crise post-électorale en RDC si toutefois les élections doivent se tenir dans une telle cacophonie de la classe politique ?
Fousseni TOGOLA
Source: Le Pays