Sur les plateaux de la TV5 monde, le lundi 10 septembre dernier, le président du parti Yéléma le changement, Moussa Mara, glisse dans les oreilles ce qu’on pourrait appeler les raisons fondamentales du probable report des élections législatives prévues pour les 28 octobre et 18 novembre prochains.
Tout est parti de cette interrogation sur la recommandation du conseil de la diaspora malienne demandant le report des élections législatives prochaines afin de permettre la participation sans faille des Maliens vivant à l’étranger auxdites élections. À cette interrogation, Moussa Mara laisse entendre que la réelle menace qui plane autour de ce scrutin ne constitue pas cette demande du conseil malien de la diaspora, mais plutôt les groupes armés au Nord du Mali.
Il a précisé par la suite que ceux-ci restent plus accrochés à la mise en œuvre de l’accord pour la paix et la réconciliation nationale ainsi qu’à la feuille de route signée par le gouvernement malien le printemps dernier visant à l’opérationnalisation des nouvelles régions créées sur le plan électoral. Celles-ci doivent donner naissance à de nouveaux cercles. De ce fait, si à la présidentielle nous avions juste une circonscription électorale, au cours de ces législatives, avec ces nouveaux cercles, le nombre de députés doit normalement augmenter. C’est cette opérationnalisation qui permettra cette augmentation du nombre de députés à l’Assemblée nationale.
Mara explique alors que la raison fondamentale du possible report de ces élections législatives constitue la pression des groupes armés qui sollicitent la prise en compte de toutes ces réformes, création des nouveaux cercles ainsi que leur opérationnalisation. En se rapportant à ses dires, un cadre de concertation aurait d’ores et déjà été organisé à Bamako où les conclusions assorties recommandent bel et bien ce report.
Fousseni TOGOLA
Source: Le Pays