La conférence de presse était animée par Boureima Allaye Touré, président du Conseil national de la société civile(CNSC) en présence de Mohamed Chérif Haïdara, secrétaire chargé des questions migratoires du CNSC non moins président du Conseil supérieur de la diaspora malienne(CSDM). D’entrée de jeu, Boureima Allaye Touré a dénoncé l’interdiction par le gouverneur du district de Bamako de la marche pacifique, prévue le 2 avril 2019 par le Conseil national de la société civile. A ses dires de 2018 à nos jours, il y a eu environ 675 morts liés à l’insécurité au Mali. Selon lui, le Conseil national de la société civile voulait, à travers cette marche, exprimer sa douleur et sa compassion aux familles endeuillées. Il a appelé l’Etat à prendre ses responsabilités en garantissant la sécurité de tous les Maliens et Maliennes tout en demandant à la société civile de continuer à dénoncer la situation sécuritaire dans notre pays. Boureima Allaye Touré a également invité toutes les organisations de la société civile à rester mobilisées, vigilantes et légalistes.
Mohamed Chérif Haïdara, président du CSDM, a exprimé sa déception par rapport à l’interdiction de la marche par le gouverneur du district de Bamako. “La diaspora malienne a marché dans plusieurs capitales à travers le monde pour dénoncer la situation sécuritaire au Mali. Elle a interpellé le Président de la République française, la commission européenne et la semaine prochaine, elle va interpeller le sénat américain. Mais dans notre propre pays, on nous interdit de marcher. Nous nous conformons à la décision du gouverneur, même si les raisons évoquées pour interdire la marche ne sont pas valables. Nous le faisons parce que nous sommes des légalistes”, a-t-il déclaré. Le président du CSDM a aussi appelé tous les Maliens à dire non à l’amalgame, à la stigmatisation à la haine et à bannir les propos de la révolte.
Enfin, Mohamed Chérif Haïdara a déclaré que le Conseil national de la société civile ne participera pas à la marche du 5 avril 2019, initiée par l’imam Mahmoud Dicko, si celle-ci n’était pas autorisée par le gouverneur du district de Bamako.
Abdrahamane Diamouténé
L’Indicateur du Renouveau