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Intégration africaine : Des progrès, mais aussi des défis à relever

Le constat a été fait hier lors d’une réunion de haut niveau de l’Union africaine par visioconférence à laquelle a participé le président de la Transition, Bah N’Daw

 

Notre pays signe son retour sur la scène continentale avec la participation par visioconférence du président de la Transition à la 2è réunion de coordination entre l’Union africaine, les Communautés économiques régionales (CER) et les Mécanismes régionaux (MR) sur la poursuite de l’agenda d’intégration africaine. Bah N’Daw y a pris part, hier, en qualité de deuxième vice-président du Bureau de la conférence des chefs d’État et de gouvernement de l’UA, présidé par le Sud-africain Cyril Matamala Ramaphosa.

Outre les cinq membres de ce bureau, les présidents en exercice des CER et MR reconnus par l’organisation panafricaine, ainsi que le président de la Commission de l’UA ont participé à cette rencontre virtuelle tenue au moment où le continent est ébranlé par le coronavirus qui fait preuve d’une grande résilience et après la levée de la suspension de notre pays des activités de l’Union africaine. Occasion donc pour le président de la Transition de réaffirmer l’attachement du Mali au processus d’intégration du continent en mettant en exergue son engagement historique pour la réalisation de l’unité africaine.

En effet, Bah N’Daw, auquel le président Ramaphosa a souhaité la bienvenue, a réitéré que tous les engagements internationaux du Mali seront tenus par la Transition qu’il dirige. «L’intégration continentale n’est pas un slogan pour le Mali mais un engagement, a-t-il souligné, avant d’affirmer que notre pays adhère totalement à la stratégie de lutte contre la Covid-19 définie et menée par l’UA sous le leadership de son président en exercice ».

Aujourd’hui, l’organisation panafricaine a plus que jamais compris la nécessité de renforcer la coordination entre toutes les composantes de notre Union afin qu’elles fonctionnent de façon harmonieuse, nourries au creuset de la commune volonté de bâtir «l’Afrique que nous voulons».

Telle est la finalité de la réunion de coordination dont l’objectif ultime est d’inscrire, dans un cadre formalisé, les relations entre l’Union africaine, les CER/MR et les États membres pour que toutes ces entités coopèrent au développement du continent, chacune dans les sphères qui sont les siennes.

Pendant cette deuxième réunion, il a été abordé une gamme de questions relatives non seulement à l’intégration régionale, mais également à la division du travail entre l’UA et les entités citées supra et à la situation des institutions financières de l’UA.

Le rapport sur l’état de l’intégration régionale et les perspectives perspicaces fournies par les présidents des CER montrent que des progrès louables ont été accomplis dans le processus et que la mise en œuvre de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) est une priorité. Avec la ligne d’arrivée maintenant en vue, les chefs d’État sont déterminés à faire cette dernière poussée et s’assurer que toutes les questions en suspens sur les deux premières phases sont finalisées afin de commencer à négocier avant le 1er janvier 2021.

Sur la division du travail, les participants ont noté les progrès réalisés dans l’élaboration de la proposition détaillée dans les domaines du commerce, des affaires politiques, de la paix et de la sécurité.

Enfin, la réunion a examiné la situation des institutions financières de l’UA, en occurrence celles créées par l’Acte constitutif de l’UA : la Banque centrale africaine (statut en cours de préparation), le Fonds monétaire africain (protocole portant statut déjà adopté) et la Banque africaine d’investissement (protocole portant statut déjà adopté). Le problème majeur de ces institutions est la non-ratification par les États membres des instruments juridiques portant leur création.

Ainsi, cette réunion aura permis aux autorités d’évaluer le processus d’intégration sur le continent, de recenser les défis et de faire des recommandations pour la mise en œuvre efficiente des projets et programmes phares de l’Agenda 2063 et du Traité d’Abuja. La déclaration finale qui a sanctionné les travaux demande à la Commission de l’UA, aux CER/MR et États membres de finaliser les secteurs restants sur la division du travail pour examen au plus tard lors de la 35è session ordinaire de la conférence de l’UA en février 2022.

En outre, elle a exhorté les États membres, n’ayant pas encore signé ni ratifié les instruments juridiques relatifs à l’établissement des institutions financières de l’UA à le faire. Aussi, les États ont été appelés à élaborer des plans et des incitations pour préserver l’emploi et les salaires dans des secteurs durement touchés par la pandémie de la Covid-19. Cette pandémie, ont-ils regretté, a fait reculer les progrès du continent dans la mise en œuvre de projets d’intégration clés.

Issa DEMBÉLÉ

Source : L’ESSOR

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