A l’Institut national de prévoyance sociale (INPS), de faux congés de maternité sont montés et proposés à des femmes évoluant dans des organismes internationaux souvent à leur grande surprise, pour pomper de l’argent.
Considéré comme un institut au service des assurés sociaux, l’INPS est à ce jour au cœur d’un scandale financier qui tire son origine de ce qu’il est convenu d’appeler désormais « l’affaire des faux congés de maternité ».
Sur la base de témoignages accablants, des agents de l’Institut national de prévoyance sociale, ne reculant devant rien puisque piqués par le virus du gain facile, établissaient de faux dossiers de congés de maternité. Leur cible ? Les femmes travaillant dans des ONG ou autres organisations internationales.
La politique de ces agents véreux de l’INPS spécialisés dans l’élaboration de « congés de maternité imaginaires » consistait à appeler des bonnes dames sur leur portable en leur proposant un congé de maternité assorti du chèque représentant le montant de ce congé. Celles qui étaient intéressées par de l’argent de par le passé ont accepté ce jeu en émargeant et en laissant sur la table la part des agents sans scrupule de l’INPS.
Mais, dans la vie, il y a toujours des femmes de bonne conscience. Nous étions en début mai 2015. Les fraudeurs dans leur quête du gain facile appellent F. D. qui travaille dans une ONG de la place sur son portable, l’informant qu’elle peut venir à l’INPS retirer son chèque à l’occasion de son congé de maternité.
Quatre personnes aux arrêts
Tombée des nues, la jeune dame fait savoir à ses interlocuteurs qu’elle n’est pas enceinte à fortiori être en partance pour un congé de maternité. Devant leur insistance auprès de F.D. à venir émarger, celle-ci leur a proposé de lui donner le temps afin qu’elle puisse en parler à son mari et à ses collègues de service. Ce qui se comprend d’autant que F. D. savait pertinemment que cet argent ne lui revenait de droit.
Après concertations avec son mari, le couple a décidé de remonter l’information à la justice. Pour démasquer le ou les auteurs de ces faux congés de maternité, le juge saisi du dossier a fait accompagner F. D. par des gendarmes sur les lieux du rendez-vous avec comme instruction de mettre le grappin sur eux au moment de la remise de l’argent. Ainsi dit, ainsi fait. Et le pot au rose venait d’être découvert.
De sources judiciaires, cette mauvaise pratique à l’INPS ne date pas d’aujourd’hui. Les mêmes sources judiciaires indiquent que la première personne arrêtée dit être un stagiaire à l’INPS. Confondu, il a cité d’autres personnes qui ont été également arrêtées. De sources proches du dossier, ils sont aujourd’hui 4 personnes à être aux arrêts et deux autres en fuite. Les enquêtes se poursuivent toujours pour dénicher les éventuels coupables.
Contactée par nos soins, la direction de l’INPS affirmait dans un premier temps, ne pas être au courant des faits avant de préciser plus tard que les incriminations concernent un stagiaire qui, indique l’INPS, a été remercié.
Toutefois, pour la justice, il n’est pas évident que ces faits gravissimes puissent impliquer uniquement un ou des stagiaires. Il doit y avoir d’autres mains invisibles et à un niveau supérieur, pourrait-on penser. Présentement, les enquêtes se poursuivent et la justice a saisi sa hiérarchie.
Nous y reviendrons.
La Rédaction