A la suite de la rencontre intercommunautaire tenue les 19, 20 et 21 Mai 2017 à Goundam, regroupant 246 chefs de villages et de fractions et 520 cadres, notables et personnes ressources, dans le but d’informer l’opinion nationale et internationale sur les recommandations, la commission d’organisation de la rencontre a organisé une conférence de presse le samedi dernier à la Maison de la Presse.
L’objectif de cette rencontre était de permettre aux dignes représentants de toutes les communautés vivant dans le cercle de se rencontrer, de se connaitre, de discuter ensemble de leurs préoccupations en vue de trouver des solutions.
Selon le président du mouvement, M. Oumar Hamama Cissé, il s’agissait de réunir ces 236 chefs de villages, de fractions et 520 cadres et personnes ressources du cercle afin de trouver des voies et moyens susceptibles de ramener la paix, la sécurité et le vivre-ensemble. Pour lui, le vivre-ensemble a toujours caractérisé ces différentes communautés. Un vivre ensemble mis en péril par la crise. A ses dires, trois commissions de travail ont été mises en place, notamment : la commission paix et sécurité ; la commission axe de développement du cercle de Goundam et la commission cohésion sociale.
Il dira que les recommandations qui ont fait l’objet de l’ordre du jour par les participants sont les suivantes :
Pour la commission paix et sécurité, il a été demandé le retour sans délai des refugiés maliens pour un dialogue inclusif entre tous les fils de la nation malienne ; la réalisation des projets à impact rapide dans toutes les communes du cercle de Goundam ; que l’Etat central joue son rôle de responsabilité et de contrôle dans les prises de décision ; l’accélération du développement du cercle de Goundam.
Par rapport à la cohésion sociale, il a été recommandé : l’application de l’accord de paix d’Alger ; le retour des déplacés internes et refugiés pour que les fils du cercle se retrouvent et se pardonnent ; le retour de l’administration et des services sociaux de base dans toutes les communes.
Sur le plan de développement, il a été demandé : l’appui en vivres pour les personnes en situation de vulnérabilité; les préparatifs pour l’ouverture de toutes les écoles au mois d’octobre 2017 ; le renforcement du rôle et des responsabilités des chefs de villages et de fractions; la relance de tous les secteurs de développement ; la restauration, la réhabilitation et la revalorisation du tissu social ; que les autorités administratives, communales, judiciaires, la MINUSMA et Barkhane s’investissent pour renforcer les capacités des leaders communautaires pour leur implication réelle dans le processus de paix et de réconciliation dans le cercle, etc.
Fatogoma COULIBALY
Source: L’Express de Bamako