Dans la nuit du lundi 12 avril 2021, le poste de Mamassoni dans la ville de Sikasso a fait l’objet d’une attaque par des hommes armés non identifiés. Selon plusieurs sources, un élément des forces de sécurité a été touché. Les mêmes sources nous indiquent le saccage du poste et des matériels emportés par les assaillants.
Cette attaque terroriste est la énième du genre dans la partie sud du Mali après Koury, Hèrèmakono entre autres. Depuis des semaines, la présence de ces bandits armés était signalée dans les alentours de la ville de Sikasso précisément à Zantiguila et Danderesso à la suite d’une lettre ramassée dans la cour d’une école de la localité que nous avions publiée dans nos précédentes parutions. Ainsi, les forces de défense et de sécurité étaient alertées sur la situation afin de mettre hors d’état de nuire ces hommes armés qui coupent le sommeil aux populations à cette approche d’hivernage.
Pour éviter le pire , comme ce qui se déroule dans le centre du pays, il est urgent que les autorités prennent des mesures nécessaires pour anticiper cette crise en gestation dans la partie sud du pays. Cela ne peut se faire sans la collaboration entre les forces de défense et de sécurité et les populations civiles. Mais au Mali, la réalité est que le fil passe très difficilement entre ces deux. Le civil en se sentant en sécurité étant près d’un ou des agents de sécurité se sent gêné. Alors que cela doit être le contraire. Souvent il est aussi important de signaler que les populations sont confrontées à des problèmes de protection après avoir donné des informations sur un bandit armé. Tant que cette protection n’est pas assurée par les forces de sécurité, il serait très difficile de combattre ce fléau.
Dans un autre aspect qui est économique, le sud joue un rôle très important dans le Produit Intérieur Brut (PIB) du Mali par sa production notamment céréalière et cotonnière. Le coton du Mali est majoritairement produit dans la zone sud du pays. Ainsi, la culture du coton joue un rôle important dans le développement socio-économique du Mali qui avait connu une crise sans précédent pendant la campagne 2020-2021. La culture avait été boycottée par les producteurs, pour de nombreuses raisons. Face à cette situation, les autorités sont quand même averties avant qu’il ne soit trop tard comme ce fut le cas au nord et au centre du pays.
IBREHIMA KONTE
Source: nouvel horizon Mali