Selon nos sources, mercredi 2 mai 2017, un convoi de l’armée malienne est tombé dans une embuscade entre Nampala et Diabali. L’embuscade a couté la vie à 9 soldats maliens et fait des blessés.
Le lendemain, jeudi 3 mai, un camp de la MINUSMA est attaqué à la roquette, faisant 1 mort. L’armée française avait annoncé dimanche 30 avril dernier, que Barkhane avait tué plus d’une vingtaine de terroristes. Ces terroristes se cachaient au sud-ouest de Gao dans une forêt située près de la frontière entre le Mali et le Burkina Faso. Toujours, selon des sources sécuritaires, mardi 2 mai dernier, suite à l’opération conjointe des forces de Barkhane, du Mali et du Burkina, 19 Jihadistes, dont deux femmes, ont été arrêtés. Dimanche dernier, des hommes armés ont attaqué une position de l’armée à Almoustarate, localité située à 142 km au nord de Gao. Un véhicule piégé a d’abord explosé, ensuite, l’explosion a été suivie d’une attaque à l’arme lourde. Au moins sept militaires maliens ont été tués et deux autres blessés.
C’est dans ce contexte que le ministre de la Sécurité et de la protection civile, le général Salif Traoré, était jeudi 4 mai, l’invité de l’émission Forum de la presse. Il a fait état de la Loi de programmation du secteur de la sécurité. Selon le ministre, elle coûtera 446 milliards de FCFA au budget national et sera une véritable révolution en matière de sécurité au Mali.
Le ministre de la Sécurité et de la protection civile a tenu à rassurer les journalistes, en précisant que la loi prend en compte toutes les difficultés exprimées par les acteurs du secteur de la sécurité et les partenaires. La Loi de programmation du secteur de la sécurité, a-t-il ajouté, permettra de renforcer la capacité des ressources humaines à travers un plan de recrutement massif et de formation, l’opérationnalisation des moyens matériels en passant par la réhabilitation des infrastructures existantes.
Le général Salif Traoré a signalé un plan de sécurisation des régions du centre du Mali, en l’occurrence, les régions de Mopti et de Ségou, qui sont ciblées par les terroristes et autres bandits armés. Pour circonscrire l’insécurité dans ces deux régions, le ministre Traoré propose un programme qui sera mis en œuvre au plan local sous le leadership des deux gouverneurs. Ce programme concerne, a-t-il ajouté, le volet sécurité, développement socioéconomique, gouvernance et communication.
Toutefois, les populations attendent de voir ces souhaits réalisés, car, malgré la signature de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali, l’insécurité continue de faire rage dans notre pays.
B.D.