Les hôpitaux, centres de santé et autres services sanitaires publics du Mali sont devenus des nids de l’insalubrité. Les agents de santé, les patients et accompagnateurs sont exposés à toutes sortes de maladies infectieuses dues à l’insalubrité.
Ce n’est plus un secret pour personne, le problème de l’insalubrité n’est plus uniquement dans les rues, mais malheureusement a réussi à s’introduire au sein de nos services. Cela est d’autant plus grave quand il s’agit d’établissements de santé : CHU, CSREF, CSCOM et autres services de santé, publiques partagent cette triste réalité. Pourtant le personnel médical reste conscient du fait que les infections nosocomiales sont la cause incontestable du manque d’hygiène.
“Des odeurs nauséabondes, des couloirs et des chambres infectées, les toilettes impraticable. Des femmes de ménage qui traînent partout à longueur de journée, mais qui, en réalité, ne font rien…” tel est le constat fait lors d’un de nos passages dans un hôpital public. Dans les services sanitaires étatiques, l’hygiène est inexistante, les déchets sont jetés n’importe comment, les bagues d’ordure ne sont pas déchargées à temps. Ces hôpitaux et services de santé sont devenus les nids des maladies infectieuses. La saleté est un moyen pour les infections de se renforcer et se manifester. Aujourd’hui les hôpitaux sont devenus un lieu de crainte pour les malades et leurs accompagnateurs au risque d’attraper d’autres maladies qui ne sont pas la cause de leur consultation ou admission.
CT, médecin d’un CSCREF a affirmé que l’insalubrité qui caractérise les hôpitaux maliens «a pour origine le peu d’intérêt des responsables et la surcharge au niveau des structures hospitalières». Pour lui, en dehors des responsables la responsabilité est aussi partagée avec les malades, les accompagnateurs, les visiteurs et évidemment les services d’hygiène de nos structures sanitaire. Selon lui, les entreprises de nettoyages ne font plus correctement leur travail. Face à cette insalubrité galopante, celle de nos grands hôpitaux, CHU de la capitale, les grands hôpitaux, CHU de la capitale sont les plus contaminés, parce qu’ils sont plus sales que les autres. Ces hôpitaux censés être une référence sont en passe d’être un lieu de propagations des maladies infectieuses.
Les agents d’entretien omniprésents mais inefficaces, des femmes de ménage traînent partout à longueur de journée avec leur matériel, mais en réalité elles ne font pas grand-chose, c’est le triste constat. Il suffit d’un nettoyage quotidien et bien fait pour que les sanitaires ne donnent envie de fuir au plus vite, dans les services de maternité ou même les salles de consultation. Il faut dire qu’aujourd’hui en se rendant dans un hôpital ou un centre sanitaire de proximité, il faut bien se préparer à assister à des scènes qui peuvent choquer les âmes sensibles. Pour y remédier, «Il faut faire participer toutes les personnes qui travaillent dans le secteur sanitaire au bon fonctionnement de l’hôpital. Un travail rigoureux et en équipe fera forcément évoluer les choses». L’hygiène de nos structures sanitaires doit être une affaire de toutes et tous.
Diam Wagué11
Source: La Sirène